ZFE : la grande lessive s'intensifie
À partir de ce jeudi 1er septembre 2022, de nombreuses métropoles mettent en application leur « Zones à faibles émissions ». Une nouvelle contrainte pour des millions d’automobilistes.
Que ce soit l’extension à de nouveaux véhicules ou tout simplement la mise en place de la mesure, les « Zones à faibles émissions » (ZFE) vont prendre encore plus d’importance dès demain (jeudi 1er septembre).
Si à Paris, rien ne change (les véhicules Crit’Air 4 et 5 sont interdits, les Crit’Air 3 le seront le 1er juillet 2023), de nombreuses grandes villes françaises vont mettre en application leurs ZFE et restreindre l’accès de leur centre-ville à de nombreux véhicules : Lyon, Marseille, Rouen, Toulouse, Grenoble.
Outre l’extension des ZFE à de nouvelles catégories de véhicules, les métropoles de plus de 150 000 habitants ont désormais l’obligation, avant le 31 décembre 2024, de mettre en place un calendrier de restriction de circulation.
Selon Philippe Nozière, Président de l’association « 40 millions d’automobilistes » : « Nous devons garder en tête que les restrictions vont être chaque année plus fortes jusqu'à l'interdiction de circulation de 58 % des Français (progressivement Vignettes Crit'Air 5, 4 puis 3). Les Zones à Faibles Émissions sont une bombe à retardement sociale. » Une crainte que soulève également Pierre Chasseray, Délégué général de l’association : « N'oublions pas que les gilets jaunes sont nés d'une menace d'augmentation de la fiscalité des carburants de 3 petits centimes. Comment l'État peut-il penser qu'en interdisant 58 % des véhicules de circuler, aucun mouvement social ne se déclenchera ? Les Zones à Faibles Émissions, ce sera Gilets Jaunes puissance 10 si Emmanuel Macron ne prend pas conscience rapidement de l'impact de cette mesure ! »
L’association rappelle également que : « cette mesure perd toute crédibilité dans le fait que les véhicules interdits de circuler sont aussi des véhicules qui ont passé avec succès le contrôle antipollution du contrôle technique ! »
Si à ce jour la verbalisation des véhicules en infraction est encore rare, l’arrivée de « radars ZFE », de la vidéo-verbalisation et de prévue pour les prochains mois pourrait cette fois véritablement provoquer une vague de contestations de grande ampleur.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération