EN BREF

Version entrée de gamme diesel

à partir de 24 390 €

Dans un marché où la concurrence fait rage, Alfa Romeo n’a pas beaucoup d’armes pour se défendre et se faire une place au milieu des Audi, BMW et autres Mercedes. Le dernier modèle, en date, la 4C aussi aboutie soit-il n’est en rien un modèle de masse et les Mito et Giulietta dont c’est le rôle commencent à accuser le poids des années, malgré des restylages récents.

Apparue en 2010, la Giulietta a bénéficié d’un restyling relativement léger en fin d’année dernière avec quelques évolutions au niveau de la calandre ou des antibrouillards, mais rien de radical. Il faut dire que la belle italienne n’en avait pas vraiment un besoin flagrant en raison de ses lignes réussies peu affectées par le temps.

Essai - Alfa Romeo Giulietta 1.6 JTDM 105 ch : piccolo ma veloce

Tendance analogue dans l’habitacle avec des formes modernes revues en raison de l’intégration du nouveau système multimédia U-Connect avec écran 6,5 pouces, qui se révèle facile à utiliser et donc plutôt ergonomique. L’instrumentation composée de deux fûts est claire même si l’éclairage rouge de l’ordinateur de bord n’est pas des plus lisibles. Le dessin de la planche de bord est agréable. La qualité des plastiques n’est pas vraiment à la hauteur des attentes du segment premium. Des défauts déjà présents sur la version non restylée, on reste donc partiellement convaincu.

Essai - Alfa Romeo Giulietta 1.6 JTDM 105 ch : piccolo ma veloce

Idem concernant les aspects pratiques. Il faudra voyager léger dans cette Giulietta qui manque cruellement de rangements notamment à l’avant où les bacs de portières sont très petits. À l’arrière, l’espace aux jambes est correct sans être exceptionnel. Constat identique pour le volume de chargement avec 350 litres, une capacité dans la moyenne de la catégorie. Notre version Distinctive Business, qui représente le milieu de gamme, propose une dotation complète comprenant notamment la climatisation automatique bizone, les jantes alliage 16 pouces, le système U-connect avec navigation et écran 6,5 pouces, l’allumage automatique des phares et des essuie-glaces, la peinture métallisée, la sellerie tissu, le radar de stationnement avant et arrière ainsi que les rétroviseurs rabattables électriquement.

Essai - Alfa Romeo Giulietta 1.6 JTDM 105 ch : piccolo ma veloce

Habitué lors des précédents essais à disposer de motorisations essence et diesels, relativement puissantes, notre choix s’est porté pour une fois sur l’entrée de gamme diesel. 105 ch pour une berline de 4,35 m et d’un poids de 1 310 kg, on pouvait avoir quelques réserves, même si ce sont des moteurs de cette puissance, qui dans la catégorie se vendent le plus en diesel. Pourtant, au bout de quelques kilomètres, nos a priori disparaissent : avec 320 Nm de couple disponible dès 1 750 tr/min, cette Giulietta a de la pêche. Tellement surprenant qu’on en vient à se demander si on a bien entre les mains l’entrée de gamme diesel. Il faut dire que, à puissance égale, son couple est largement supérieur aux autres moteurs de la concurrence. Ainsi, comptez 240 Nm pour la Renault Mégane dCi 110 ch ou même 300 Nm pour la toute dernière Peugeot 308 BlueHDi 120 ch. Cela ressent sur la conduite. Sans être un foudre de guerre, la Giulietta répond facilement à la moindre sollicitation. C’est d’autant plus vrai si vous activez le mode « Dynamic » du système DNA (comportant aussi les modes Normal et All Weather) qui rend la réponse de l’accélérateur plus directe, change l’affichage de l’ordinateur de bord et durcit la direction. Tout cela donne indéniablement une touche de dynamisme supplémentaire particulièrement agréable, d’autant plus que la boîte de vitesses est bien guidée. Le plaisir de conduite s’en trouve renforcé et cela tombe bien car c’est l’une des marques de fabrique du constructeur. Effet pervers de ce côté joueur, la consommation établie sur notre essai : aux environs de 7,0 l/100 km. Dommage également que le sixième rapport soit aussi long, ce qui le cantonne à un usage majoritairement autoroutier.

Essai - Alfa Romeo Giulietta 1.6 JTDM 105 ch : piccolo ma veloce

Le comportement est aussi convaincant avec une excellente motricité liée à la présence du différentiel Q2. La direction est bien calibrée avec une bonne consistance, une grande précision ; le tout avec un amortissement efficace. Seul bémol : les dossiers de sièges un peu trop durs grèvent le confort. Face à la concurrence, la Giulietta se débrouille donc bien, mieux que certaines berlines généralistes (la Peugeot 308 exceptée) mais doit toutefois s’incliner face à une BMW Série 1 plus joueuse ou une Audi A3 plus rigoureuse.