Comparatif : Citroën C5 X VS Skoda Superb : Originales mais distinctes
Dans un segment ultra-dominé par les marques premium allemandes, deux constructeurs, l’un français et l’autre tchèque, ont décidé de jouer la carte de l’originalité pour séduire. D’un côté, la Citroën C5 X, nouvelle arme du double chevron dans un segment qu’il a délaissé depuis 5 longues années. De l’autre, la Skoda Superb, l’une des rares familiales généralistes à rencontrer le succès. Pour les départager, nous avons choisi d’opposer leurs versions hybrides rechargeables.
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En proie, au début des années 2010, à d’énormes difficultés financières, le groupe PSA met un terme à de nombreux projets. Parmi ces sacrifiés, on trouve la descendante de la Citroën C5. Cette élégante berline avait pourtant séduit les foules, mais les dirigeants du groupe décident alors de tout miser, ou presque, sur le développement de nouveaux SUV. Cinq ans plus tard, la situation de ce qui est, entre-temps, devenu Stellantis est nettement plus florissante. Citroën décide alors de réinvestir la catégorie des berlines familiales. L’histoire de la Superb dure, elle, depuis 2001. À l’époque, il s’agit d’une Volkswagen Passat à peine modifiée esthétiquement mais dont l’empattement, allongé de 10 cm par rapport à celui de sa cousine allemande, lui assure une habitabilité record aux places arrière. Depuis, la Superb a été renouvelée par deux fois.
Bien que dissemblable au premier abord, l’histoire de ces deux modèles a pourtant un dénominateur commun : la Chine. En effet, si Citroën a investi dans le développement de la C5 X, c’est principalement parce que les perspectives commerciales de ce modèle sont très alléchantes sur le premier marché mondial. Chez Skoda, la Superb n’aurait sans doute jamais existé si Volkswagen n’avait pas lancé l'étude d’une Passat rallongée, destinée exclusivement au marché chinois. Abandonné alors qu’il était quasiment achevé, ce projet a alors été récupéré par Skoda, qui cherchait à compléter sa gamme à bon compte.
Dans leurs variantes hybrides rechargeables, C5 X et Superb offrent, sur le papier, des prestations très proches. La Citroën développe 225 ch, issus du mariage du 1.6 PureTech de 181 ch avec un moteur électrique de 110 ch. Quant à la Skoda, elle affiche 218 ch grâce à son couple 1.4 TSI/bloc électrique. Dans les deux cas, la cavalerie est uniquement transmise aux roues avant.
Les choix opérés en matière de transmission sont toutefois différents. Citroën a opté pour une boîte automatique à convertisseur de couple et 8 rapports, baptisée ë-EAT8, tandis que Skoda a fait le choix de l’incontournable DSG, dans sa version à 6 rapports.
Autre opposition entre ces deux autos, le style. Dans les deux cas, le coffre est accessible par un hayon, un choix déjà osé dans un segment où les berlines tri corps se taillent la part du lion. Mais la C5 X mélange les genres à outrance. Ni berline, ni break et ni SUV, elle s’inspire toutefois de ces trois catégories, ce qui a donné naissance à un dessin qui ne plaira pas à tout le monde. Avec ses allures, plus classiques, de coupé 5 portes, la Superb dépare moins dans le paysage automobile français. Le design est d’ailleurs, d’après le constructeur, l’un des principaux critères de choix pour ses acheteurs.
Aspects pratiques : bienvenue à bord
La française comme la tchèque porte un soin tout particulier au bien-être de leurs occupants. Règle de base de ces deux autos : un empattement généreux. On compte 2,79 m pour la Citroën et 2,84 m pour la Skoda. Malgré son léger handicap, la C5 X réserve toutefois un peu plus de place pour les occupants de places arrière. La Superb compense avec une garde au toit un peu plus généreuse, qui lui vaudra les faveurs des plus grands. Pour les coudes, en revanche, ce duo est renvoyé dos à dos. Aux places avant, tout un chacun trouvera ses aises et même, en ce qui concerne le conducteur, une position de conduite parfaite grâce aux amples réglages des sièges et de la colonne de direction.
Si nos deux rivales se montrent généreuses avec leurs passagers, elles déçoivent, en revanche, quelque peu avec seulement 485 l consacrés aux bagages. Dans les deux cas, c’est moins que pour les versions thermiques (545 l pour la C5 X et 625 l pour la Superb). La coupable est toute trouvée : il s’agit de la batterie de traction, implantée sous le coffre. Pour ceux qui ont besoin de plus d’espace, la Superb est toutefois disponible en version break, nommé Combi, qui affiche 510 l sous le cache bagages.
Pour les transports d’objets volumineux, il est naturellement possible de rabattre la banquette. La C5 X engouffre alors 1 580 l de marchandises. La Superb la supplante légèrement sur ce point, avec 1 610 l, mais son hayon plus incliné lui interdit certains articles, telle qu’une commode.
Devant les yeux des occupants, c’est le règne du digital. C5 X comme Superb ont recours, pour piloter la plupart des fonctions, à une tablette tactile. Celle de la Citroën mesure 12" de diagonale et sa position surélevée la place dans le champ de vision du conducteur. Celle de la Superb se contente de 9,2" et son emplacement, sur la console centrale, oblige à quitter la route des yeux plus longtemps lorsqu’on la manipule. Mais son fonctionnement est plus intuitif, la réactivité de sa dalle meilleure et ses graphismes plus lisibles. Les combinés d’instrumentations sont également digitaux, mais seul celui de la Superb permet d’afficher la cartographie du GPS. Les indications de navigation peuvent être, sur la C5 X, projetées sur l’affichage tête haute, disponible sur les versions Shine et Shine Pack. Un équipement auquel n’a pas droit la Skoda, même en option.
Tout comme celui de la carrosserie, le dessin de la planche de bord de la C5 X se veut original avec son large bandeau en plastique moussé et ses inserts, façon métal ou bois selon les finitions, qui se prolongent jusque sur les contre-portes. Là encore, la Superb a fait le choix d’un dessin plus classique et désormais un peu vieillissant. Mais la qualité de finition de la tchèque est largement supérieure. Non pas que la Citroën néglige ses assemblages, mais certains plastiques ne sont pas dignes d’une auto facturée plus de 40 000 €.
Pratique | Citroën C5 X Hybride Rechargeable | Skoda Superb iV |
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Qualité de la finition | ||
Rangements | ||
Modularité | ||
Coffre (volume, seuil, facilité de chargement) | ||
Longueur maxi de chargement | ||
Places AR : longueur aux jambes | ||
Places AR : largeur aux coudes | ||
Places AR : garde au toit | ||
Plancher plat | ||
Puissance maxi de recharge courant alternatif (à la maison) | ||
Puissance maxi de recharge courant continu (borne rapide) | ||
Recharge rapide | ||
Note : | 12,2 /20 | 11,8 /20 |
Budget : pas tendres avec le portefeuille
À ce niveau de gamme, le ticket d’entrée est forcément élevé. Celui de la C5 X se révèle toutefois un peu plus digeste puisque fixé (très) légèrement sous la barre des 45 000 €. Pour rouler en Superb, la facture sera d’au moins 46 370 €, mais sa dotation de série est un peu plus généreuse. Dans les deux cas, il faudra déduire 1 000 € au titre du bonus écologique. Le budget carburant compensera quelque peu celui d’achat. L’une comme l’autre ont un appétit raisonnable en sans-plomb, au vu de leurs masses et de leur puissance. Certaines de leurs rivales font toutefois mieux. La Superb est néanmoins un peu plus efficiente, avec une consommation moins importante de 0,2 l à 0,5 l/100 km que celle de la C5 X. Concrètement, tablez sur une moyenne de 6 l/100 km au volant de la tchèque et de 6,5 l/100 km derrière celui de la française.
Budget | Citroën C5 X Hybride Rechargeable | Skoda Superb iV |
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Coût d'achat | ||
Bonus/malus | ||
Consommation : données constructeur | ||
Consommation : relevés Caradisiac | ||
Courroie de distribution/chaîne | ||
Cote attendue | ||
Durée de la garantie | ||
Fiabilité attendue/coût de réparations | ||
Note : | 12,5 /20 | 13 /20 |
Équipement : une C5 X plus abordable mais moins bien équipée.
Que vous fassiez le choix de la Citroën ou de la Superb, clé mains libres, jantes alliage (19" pour la C5 X et 17" pour la Superb), système de navigation connecté et une multitude d’aides à la conduite seront de la partie. Comme nous le disions précédemment, la Skoda compense son prix d’appel (46 370 € pour une Superb Style contre 44 950 € pour une C5 X Feel Pack) plus élevé par la présence d’une sellerie cuir/Alcantara, du siège conducteur électrique et de sièges avant chauffants. Notez tout de même que la Citroën propose, de série, une suspension active (1 120 € sur la Superb).
Au sommet de la gamme, les écarts se creusent. Baptisée Shine Pack, la C5 X la plus coûteuse embarque l’affichage tête haute, le dispositif de conduite autonome de niveau 2 Highway Driver Assist, le chargeur de smartphone à induction, la sellerie cuir, les sièges avant électriques et chauffants, ainsi que le hayon mains libres. L’ensemble se monnaie 49 550 €, avant application du bonus écologique. En face, la Superb Laurin & Klement est encore plus raffinée avec sa sellerie cuir spécifique, bien plus valorisante que celle de la C5 X, son siège conducteur massant, son toit ouvrant panoramique et ses projecteurs matriciels (une technologie refusée, même en option, à la française). Elle dispose également de la suspension pilotée. Le hic, c’est le chèque qu’il faut signer pour s’en porter acquéreur : 53 280 €. À ce niveau de prix, la Skoda n’a plus le droit au moindre bonus écologique, ce qui creuse l’écart de prix avec la Citroën à 3 330 €.
Rapport prix/équipements | Citroën C5 X Hybride Rechargeable | Skoda Superb iV |
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Aides à la conduite | ||
Conduite (liaisons au sol) | ||
Confort | ||
Multimédia | ||
Style intérieur | ||
Style extérieur | ||
Note : | 17 /20 | 12,3 /20 |
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