Essai - Fiat 500X Hybrid (2022) : mamie se branche enfin
Après huit de bons et loyaux services, le respectable SUV urbain italien se permet enfin d'offrir une motorisation hybride, ou plutôt légèrement hybridée. Mais si les émissions de C02 sont à la baisse, les sensations de conduite sont-elles à la hausse ? Réponses.
Sommaire
Note
de la rédaction
12,7/20
Note
des propriétaires
En bref
SUV urbain
Hybridation légère
À partir de 30 290 €
Chez Fiat on aime fabriquer des voitures qui durent longtemps. Du moins, on apprécie le fait qu'elles restent longtemps au catalogue. C'est le cas du 500X qui est né il y a 8 ans déjà. Débarqué en 2014 et restylé en 2018, il poursuit sa route, de séries limitées en série spéciales, Mais celui qui était, à son lancement, l'un des SUV urbains précurseurs avant que la quasi-totalité des marques ne s'emparent du sujet, s'est laissé distancier et tente de rattraper son retard avec une nouvelle motorisation légèrement hybridée.
Mais avant d'ouvrir le capot pour découvrir le nouveau bloc, un petit tour de ce 500X s'impose. Surprise, le petit SUV de 4,24 m n'a pas pris une ride malgré son âge avancé. c'était, au moment de sa création, la déclinaison la plus réussie de la 500, et elle l'est restée en bénéficiant, en plus, depuis un re-restylage de début d'année, d'une calandre quasi pleine qui affiche le nouveau logo "500" comme sa petite sœur et qui ne gâche en rien la ligne générale.
Dans l'habitacle, même impression : la planche de bord, qui reprend les couleurs de la carrosserie, même si c'est dans un plastique approximatif et trop fin, est toujours aussi joyeuse et donne le sourire aux occupants. Reste que l'écran central accuse son âge. Il a l'air grand et au jugé, on jurerait qu'il affiche 12 pouces comme ses congénères récents. Mais en mettant le contact, on se retrouve face à une petite dalle de 7 pouces seulement cerclée de noir. Pour les amateurs de vintage, l'effet est garanti et ils se retrouvent propulsés au bon vieux temps des premiers Tom-Tom. Même si la petite dalle d'aujourd'hui accepte les connexions Carplay et Android.
Un intérieur vieillissant
Ils se consoleront avec une petite dalle de 3,5 pouces nichée entre de vrais compteurs plutôt joliment implantés. Mais en revanche, ils déchanteront avec un coffre dont la taille n'est plus du tout aux goûts du jour puisqu'il n'accepte que 350 l. Tout comme les places arrière, honnêtes sans plus. En revanche, la garde au toit est fort respectable et accueillera sans soucis deux adultes quelle que soit leur taille.
L'habitacle du 500X a donc pris de l'âge, mais son châssis lui aussi date de la décennie précédente. Si à l'époque déjà, il ne parvenait pas à rivaliser avec le compromis confort-tenue de route d'un Peugeot 2008, c'est encore moins le cas aujourd'hui. La sécheresse des suspensions n'a d’égal que leurs trépidations, quel que soit le revêtement. Heureusement, la direction reste bien maîtrisée, même si elle n'atteint pas des sommets de précision. Et le freinage en fait de même.
Reste deux éléments essentiels de cette partie mécanique : le moteur et la boîte de vitesses. Pour hybrider son petit SUV, Fiat ne s'en est pas allé cherché très loin, en récupérant les éléments du Jeep Compass e-hybrid. Comme le SUV compact américain, le 500X dispose d'un 4 cylindres turbo et d'une hybridation de 48v. Et comme lui, il a un petit truc en plus : un moteur électrique collé à la boîte de vitesses automatique Getrag à 7 rapports. Ce petit "plus" permet de rouler, un peu, en mode électrique. Avec quelle autonomie ? Il faut exclure d'aller faire ses courses en silence, puisque, lors de nos essais, il était impossible de dépasser 5 m en mode zéro émissions. Selon la direction de Fiat, c'est utile lorsque l'on manœuvre. Va pour le créneau propre.
L'intérêt de ce 500 X hybride ne réside donc pas dans sa possibilité de rouler sans bruit. Son avantage se situe donc forcément au niveau de sa consommation et de sa baisse de malus ? Au sujet de ce dernier, le contrat est plutôt rempli puisqu'il ne dépasse pas les 70 euros en finition de base. En revanche, côté conso, l'affaire est moins pertinente. En mesures WLTP max, le constructeur indique 5,6 l/100 km de moyenne mixte. Nous avons relevé 6,4 l sur un trajet alliant ville et autoroute, pour dépasser les 9 l en montagne. Le score n'est pas alarmant, même si certains moteurs parviennent à la même performance sans l'appui d'une béquille électrique.
Reste que la performance est obtenue au prix d'un manque de dynamisme du moteur qui peine à accrocher les tours, malgré un couple 240 Nm obtenus dès 1 500 tr /mn. La boîte baptisée DCT7 ne lui est pas d'un grand secours. Elle tend à se perdre entre deux rapports dès qu'on la brutalise un tantinet. La conduite père de famille est donc chaudement recommandée, ce qui, après tout, est le but d'un SUV, tout urbain soit-il.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,26 m
- Largeur : 1,79 m
- Hauteur : 1,59 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 245 l / 350 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 129 g/km
- Malus : 75 €
- Date de commercialisation du modèle : Novembre 2014
* pour la version (2) 1.5 FIREFLY 130 S/S HYBRID (RED) DCT7.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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