L’original – La CX à carrosserie bicorps est l’œuvre de l’équipe dirigée par Robert Opron. Lancée en 1974 elle sera produite jusqu’en juin 1991 à 1.169.745 exemplaires, tous modèles confondus. Elle reprenait la direction à rappel asservi de la DS, le double circuit hydraulique de freinage de la SM et avait une suspension hydropneumatique. La 2400 de 1976 était équipée du 4 cylindres de 2.347 cm3 qui développait 115 ch à 4.500 tr/mn lui permettant d’atteindre les 181 km/h. En finition Pallas elle était affichée à 39.860 F lors du salon 1976.
La miniature – Signée Ixo, cette nouvelle représentation de la CX ne devrait pas être inconnue aux fidèles de CH43 car, dès le 03 avril 2006, ils avaient eu devant les yeux, les photos de sa première présentation au titre de la collection des Voitures d’antan, n° 56, dans une livrée gris métallisé. Celle-ci n’est en fait que la reprise du moule utilisé alors, dans une livrée mordorée et à la finition bien moins soignée. Aussi ces lecteurs ne seront-ils pas surpris par le principal reproche formulé à l’encontre de cette reproduction.
Si l’on se contente de la regarder comme d’habitude de trois-quarts avant, cette réduction paraît parfaite quant au rendu de ses lignes et volumes. Mais il suffit qu’on la fasse pivoter pour la regarder de profil pour que les choses se ternissent sérieusement. La cause en revient à une erreur d’interprétation du panneau de custode et de l’aile arrière. Pour comprendre il faut en fait partir du bas de caisse de l’aile arrière pour trouver l’origine du problème. Celui-ci remonte trop rapidement sous un angle trop grand par rapport à l’horizontale, ce qui fait qu’il n’y a plus d’espace entre le haut du pare-chocs arrière et la baguette de protection latérale. De ce fait les blocs des feux arrière et l’ensemble du panneau de coffre sont plus hauts que sur l’original. Cela a entraîné une erreur dans le rendu du pli de tôle qui court sur les flancs de la CX et qui, au lieu de retomber suivant une légère courbe vers l’angle supérieur extérieur du trapèze des blocs de feux, se retrouve quasi horizontal sur la réduction faite par Ixo. Ce rehaussement artificiel de l’arrière va se répercuter sur la découpe de la vitre de custode, la faussant au point que le haut de celle-ci est trop arrondie par rapport à la vraie et que sa base, qui devrait être horizontale, remonte vers l’arrière. En un mot le profil arrière de cette CX est toujours trop haut et arrondi.
A ceci il convient d’ajouter, comme je l’ai écrit plus avant, une présentation moins soignée que sur le précédent modèle. En effet, si, à l’avant, il y a peu de critiques à formuler sinon l’absence de phares jaunis, les profils prêtent leurs flans à celles-ci. A commencer par le traitement vraiment négligé de la large baguette de protection latérale qui n’a plus de décoration noire des bandeaux caoutchoutés. De même les jantes ne sont plus dotées des enjoliveurs typiques de la version Pallas en étoile à six branches, mais seulement recouvertes d’enjoliveurs de base. Et ce n’est pas l’ajout d’une antenne de pavillon ou d’une lunette arrière avec désambuage qui va corriger ces erreurs. A l’arrière les monogrammes sont présents et les blocs de feux multicolores. L’intérieur noir est sobrement reproduit, avec son volant monobranche et sa vaste plage arrière. Et des contreportes « taille basse » manquant de hauteur. Le soubassement est peu détaillé.
CITROËN CX 2400 Pallas de 1976 (AM 1977)
Ixo/Hachette/AutoPlus – collection Classiques de l’automobile, n° 30
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