2021, année de la voiture autonome ?
Les constructeurs semblent tous s'être donnés rendez-vous non pas dans dix ans, mais bien dans trois ans. 2021, une année bien partie pour être charnière pour la plupart des acteurs du monde automobile qui préparent la voiture autonome. Le CES de Las Vegas est une nouvelle fois le théâtre d'annonces dans le domaine, et pas des moindres.
Que ce soit les constructeurs français, allemands, japonais ou encore américains, tous ou presque convergent vers cette même date : 2021. Certains (rares) visent carrément 2020 quand d'autres ont poussé la sortie de leur première voiture autonome à 2022, mais une chose est sûre, le début de la prochaine décennie sera crucial pour cette technologie qui divise toujours autant le public. Les nombreuses études et les différents sondages officiels montrent que l'opinion est partagée sur cet outil informatique.
Les constructeurs, eux, ne sont pas partagés. Pas le moins du monde, si l'on regarde une nouvelle fois du côté du Nevada où se tient le CES de Las Vegas (salon de l'électronique et du high-tech). Kia annonce par exemple préparer un véhicule autonome de niveau 4 (l'avant dernier, où tout est automatisé, mais où le volant est toujours présent) pour 2021, ce qui signifie que Kia sera, à cette date, capable de vendre un véhicule qui se conduira seul en ville.
Une utopie il y a cinq ans mais une réalité aujourd'hui, à moins que... L'on a de plus en plus tendance à se méfier des grandes annonces faites lors de salons, surtout ceux dédiés à l'électronique où une très grande partie des "gadgets" et créations un peu bizarres servent surtout à attirer l'investisseur, plus qu'à réellement préfigurer un produit manufacturé à venir. Le constat est le même pour la conduite autonome, même si les bases sont là : capteurs, radars, caméras, localisation par satellite. Il manque tout de même des éléments importants comme le V2V et V2X (communications entre véhicules et avec l'infrastructure). Des liaisons cruciales pour que les voitures autonomes se déplacent en prenant en compte l'environnement, mais actuellement, mis à part quelques essais embryonnaires dans certaines villes, nous voyons mal le moindre essor d'une quelconque communication, notamment entre voitures et infrastructures.
Et 2021, c'est demain. Alors, trop pressés, les constructeurs ? Pas forcément. Ils seront, peut-être, effectivement en mesure de mettre sur le marché une voiture autonome de niveau 4. Mais les clients ne semblent pas encore prêts. La législation, les assureurs et le public, eux, le seront certainement encore moins.
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