Les habitudes ont la dent dure. Ainsi, au grand dam des écologistes, les Français continuent de plébisciter la voiture pour aller travailler. C’est ce qui ressort d’une étude de l’INSEE publiée aujourd’hui basée sur des chiffres de 2009.
18 millions de personnes utilisent tous les jours leur véhicule pour aller travailler soit 73% de la population active. Les autres utilisent les transports en commun (15%), la marche à pied (8%) ou les deux roues (4%), précise l'Institut national de la statistique. Au-delà de ces chiffres nationaux, il faut constater de fortes disparités régionales. Ainsi, l’Ile de France, est la seule région où les transports en commun font jeu égal avec la voiture. Sur 10 déplacements domicile-travail, 6 déplacements sur dix se font en métro, bus, train ou tramway, 2 seulement en voiture, et un à pied. En dehors de l’Île-de-France, plus de 8 déplacements sur 10 se font en voiture, mais le second mode de déplacement est la marche à pied (7,9%), juste devant les transports en commun (7,5%), et loin devant les deux-roues (4,1%).
Mais c’est surtout à la campagne que l’usage de la voiture devient écrasant : elle y atteint 90%, du fait de distances souvent plus longues (seuls 5% des ruraux se déplacent à pied, et 3% en deux-roues), et de l’absence de système de transports en commun adapté (2% d’usagers seulement)
Cette étude révèle aussi que les distances parcourues sont de plus en plus grandes. Ainsi, 8,9 millions de personnes quittent leur ville ou agglomération pour aller travailler, soit une hausse de 25% en dix ans. Une évolution qui s’explique facilement en raison des déplacements démographiques. En effet, face à des prix immobiliers de plus en plus élevés, de nombreuses familles choisissent de s’éloigner pour avoir un logement moins cher et plus grand. Il faut également prendre en compte le fait que les deux personnes travaillent dans le couple d’où la présence de deux voitures dans le foyer.
Comme on peut le voir, la voiture a encore de beaux jours devant elle et les embouteillages ne snt pas prêts de disparaître.
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