Lors de la signature des accords de compétitivité avec les syndicats le 13 mars dernier, le PDG de Renault/Nissan Carlos Ghosn s'était dit prêt à contribuer à l'effort général en renonçant (provisoirement) à 30 % de son salaire variable s'élevant à 1,59 million d'euros en 2011. Mais depuis, plus rien. Le ministre de l'Économie lui-même s'est donc chargé de lui rafraîchir la mémoire lors d'une interview accordée au journal Le Parisien et paru mercredi : « « M. Ghosn, qui gagne beaucoup d'argent, avait dit, si je ne m'abuse, que si cet accord était signé, il ferait un sacrifice sur sa rémunération. On l'attend. M. Ghosn doit faire ce geste ».
Alors en déplacement au Salon de New York, Carlos Ghosn n'a pas manqué de répondre lors d'une conférence de presse : « J'ai dit quand nous étions en train de négocier l'accord sur la compétitivité que (...) je lierais 30 % de cette rémunération variable au fait que Renault d'abord signe l'accord et ensuite qu'il honore tous ses engagements dans l'accord. Maintenant que l'accord est signé, c'est effectif. »
Mais Carlos Ghosn n'aura cependant pas de mal à boucler ses fins de mois, la part fixe de son salaire s'élevait à 1,23 million d'euros en 2011 et surtout, l'accord de compétitivité qui, pour rappel, prévoit 7 500 suppressions d'emploi et un temps de travail augmenté, ne concerne que Renault. Son salaire en tant que président de Nissan reste donc intact.
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