On prend l'affaire Volkswagen très au sérieux chez PSA. Il faut dire que quand 60,3 % de ses ventes européennes et 41,9 % de ses ventes mondiales sont assurées par des véhicules particuliers à motorisation diesel, que cette histoire se propage jusqu'à soi tient du cauchemar. Le groupe français s'est donc fendu hier d'un communiqué de presse pour assurer une nouvelle fois n'être pas concerné, faire amende honorable sur les tests pratiqués et annoncé ses projets dans ces domaines pour tenter de rassurer sa clientèle.
PSA commence évidemment par affirmer à nouveau qu'aucun « dispositif permettant de détecter un test de conformité et d’activer un dispositif de traitement des polluants, y compris les NOx (Oxydes d’Azote), qui serait inactif en usage client » n'équipe ou n'a équipé les modèles du groupe et que ces derniers sont conformes à la législation en vigueur. Le groupe rappelle au passage avoir inventé le filtre à particules en 2000 et été le premier à généraliser sur sa gamme destinée aux particuliers le traitement des NOx SCR (sur lequel il détient de nombreux brevets) afin de satisfaire les normes Euro6, ce qui ne l'empêche pas de se préparer déjà les prochaines normes WLTP de 2017.
Concernant les tests NEDC mis en vigueur depuis 1992, PSA ne cache pas qu'ils sont peu représentatifs des usages des clients, ni que ses résultats peuvent être influencés : « Comme tout test en laboratoire, il fait l’objet d’optimisations, y compris chez PSA, connues des régulateurs mais critiquées par des organismes tiers indépendants et des observateurs », des optimisations qui ne seront plus possibles pour les normes WLTP.
Mais le plus intéressant est probablement que PSA ne compte pas attendre la mise en vigueur de ses dernières puisqu'il compte non seulement les anticiper mais surtout « publier dès que possible, pour ses principaux véhicules, les consommations en usage client, sous le contrôle d’un organisme tiers indépendant ».
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