L’ADEME a élaboré une méthode pour estimer le bilan environnemental des agrocarburants de première génération. Dès à présent, les bilans énergie, GES (Gaz à Effet de Serre) et polluants atmosphériques des différentes filières d’agrocarburants pourront être analysés et communiqués d’ici fin 2008.
Une première étude avait déjà été menée par l’ADEME en 2002, et le bilan des agrocarburants s’était révélé positif. Selon l’agence, les agrocarburants étaient une bonne alternative pour alimenter nos moteurs d’un point de vue énergétique et sur le plan des émissions de CO2 (d’après l’étude de 2002, le bioéthanol à partir de blé et de betterave permettait une économie de –60%, et le diester obtenu à partir de blé ou de colza une économie de 70 à 75%). Les résultats avaient été vivement critiqués, c’est pour cette raison que l’ADEME s’est tourné vers la méthodologie de calcul dite « d’imputation énergétique », c’est-à-dire celle que prône la plupart des pays membres de l’UE.
La méthode d’imputation énergétique se base sur trois critères pour calculer le bilan environnemental des agrocarburants : le changement d’affectation des sols, la quantité de N20 (protoxyde d’azote) émises pendant la dispersion des engrais et enfin les émissions de GES et la consommation d’énergie, causée par la construction des exploitations agricoles et l’utilisation des engins agricoles. Toutes les infratructures et autres matériels nécessaires à la culture des agrocarburants seront pris en compte pour élaborer le bilan environnemental de ce mode de production de carburant si controversé.
(Source : lejournaldelenvironnement.net)
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