France-Italie, une affiche qui laisse rêveur comme en 2000… Mais cette saison, c'est sur le bitume et non sur la pelouse que notre match va se dérouler.
D'un côté la digne remplaçante de l'Alfa Romeo 156 à l'allure agressive signée Giugiaro de l'autre la berline du lion à la silhouette dynamique et à la tenue de route sereine.
Match nul sur la ligne
Avec l’Alfa Romeo 159, le constructeur turinois frappe à nouveau un grand coup dans le segment des familiales. Incontestablement, la nouvelle Alfa Romeo 159 est une réussite esthétique notamment au niveau de la face avant, agressive à souhait avec son écusson imposant, ses 6 projecteurs et son logo proéminent. Pas de doute on lui reconnaît bien un petit air de famille avec la Brera.
De son côté la Peugeot 407 revendique aussi un caractère bien trempé. Un museau béant, des optiques effilées et un porte à faux avant très allongé. Nul doute, la peugeot 407 affirme son caractère dynamique. Preuve en est : les déclarations de la direction de Peugeot, qui avec la Peugeot 407, a souhaité "casser les codes esthétiques et passe-partout bien connus du segment". La berline a d'ailleurs reconquis une bonne partie de la clientèle qui s'orientait plus vers des monospaces.
Alfa ouvre la marque en dedans Avec ses mensurations plus généreuses, la Peugeot 407 offre une habitabilité légèrement supérieur à l'italienne et davantage de rangements. En revanche, le classicisme de sa planche de bord et de sa console centrale s'efface devant le charme inimitable de l'ambiance qui règne dans l’Alfa Romeo 159. Pour les finitions et la qualité de fabrication, Peugeot devra revoir sa copie. L'avantage revient au savoir faire italien (notamment en matière de cuir) reconnu à travers le monde entier. Concernant l'équipement, les deux berlines abattent chacun des cartes différentes. En plus des équipements traditionnels, Alfa joue plutôt la sécurité en proposant l'airbag genoux de série, les phares au xénon et le GPS à des prix plus attractifs. Peugeot appuie sur son offre sur le confort avec les rétros rabattables et les sièges AV électriques de série, ainsi que le toit ouvrant électrique.
Peugeot égalise sur le bitume
Si Alfa a décidé de remplacer sa 156, il ne s'agit pas ici d'un simple partage de plate-forme entre membres du même groupe. La firme de Turin a totalement innové. La 159 repose sur une plate-forme inédite issue de l'ancienne alliance avec GM. Et même si elle s'embourgeoise de 200 kilos par rapport à la 156, elle fait toujours preuve d'un belle agilité. Ce résultat a été obtenu grâce à un travail sur la liaison au sol et notamment au recours à un train arrière multibras. Ajouté à ceci une direction précise et toute l'aide à la conduite traditionnel et l’Alfa Romeo 159 ne décolle plus de la route. Lors de notre essai, la berline s'est inscrite dans les courbes sans le moindre effort revendiquant une tenue de route irréprochable. Rien à redire non plus concernant le freinage puissant et agressif à chaque sollicitation. La 159 est une voiture saine et sécurisante à conduire dans toutes les conditions.
La 407, dispose quant à elle d'un excellent train avant (inédit) qui lui assure une tenue de route tout aussi efficace. Il s’agit du même train avant utilisé par la Peugeot 406 Super Tourisme championne de la spécialité en Allemagne en 1997. L'arrière a également été repensé afin d’éliminer les vibrations.
Résultat des courses : la tenue de cap à très haute vitesse est souveraine, en ligne droite comme en grande courbe.
L’inscription en virage est millimétrique, l’assiette de la caisse bien contrôlée et le suivi de trajectoire quasiment imperturbable sur les plus mauvaises routes. L'ESP, non- déconnectable, pourrait gâcher le plaisir de certains conducteurs le jugeant parfois trop intrusif.
Si toutes deux offrent de très bonnes qualités routières, à allure soutenue, la 407 tient mieux la comparaison que l'Alfa.
Peugeot gagne sous le capot
Le récent 2.0 HDi de 136 ch présent sous le capot de notre Peugeot 407 d'essai est un excellent moteur à tous points de vue. S'il se montre un peu claquant à froid à l’extérieur, il reste toutefois discret à l'intérieur grâce à une insonorisation de l’habitacle réussie. Ses 340 Nm assure un bel agrément dans toutes les relances et une excellente disponibilité dès les plus bas régimes, bien agréable en ville et nerveux en ville. Il se montre peut-être plus gourmand que le 1.9 JTD de l'Alfa. Nous avons relevé 7l/100 km pour la Lionne contre 6l/100 km pour l'Alfa.
Bien connu de la marque puisqu'il équipe déjà la Alfa 147, le 1.9 JTD le 150 ch. sied particulièrement bien à la 159. Impérial sur autoroutes ou en courbes rapides, il se montre toutefois légèrement moins à l'aise sur routes très sinueuses en raison d'un creux en sous les 2000 tr/min. A part cela, peu de choses à redire sur ce moteur agréable, relativement silencieux et peu glouton. Mais malgré une quinzaine de chevaux supplémentaires sous le capot la 159 ne parvient pas à faire oublier sa soixantaine de kilos superflus. Le JTD manque peut-être parfois de punch.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération