L'Automotive Institute de PricewaterhouseCoopers (développant des missions d’audit, de conseil et d’expertise comptable) a analysé le marché de la propulsion électrique.
D'après lui, l’assemblage de véhicules 100% électriques pourrait passer d’une production très faible aujourd’hui à une production estimée à près de 1,5 millions d'exemplaires à l’horizon 2020 dans le monde. Il explique que les progrès des technologies et de multiples facteurs favorables sont à l’origine d’un vif intérêt des constructeurs et des équipementiers pour ces véhicules électriques : les débats autour du changement climatique témoignent d’un environnement de plus en plus réceptif envers eux. Les investisseurs de capital-risque s’intéressent aussi désormais aux nouvelles entreprises fournissant cette technologie.
L'Automotive Institute note toutefois que des obstacles technologiques et d’infrastructures s’opposent encore à leur généralisation à l’échelle mondiale : le développement des batteries entrera en concurrence avec les besoins de recherche et développement déjà très lourds du secteur, tandis que les coûts élevés des batteries conditionneront le niveau de la demande des consommateurs.
François Jaumain, associé spécialiste du secteur automobile chez PricewaterhouseCoopers, affirme :
"Les véhicules tout électriques ne sont pas un phénomène nouveau dans l’industrie automobile. Au début du XXe siècle, il s’en produisait davantage que de véhicules à moteur à combustion interne. Jusque récemment, l’absence de technologie de batteries adaptées a empêché les constructeurs de s’engager résolument sur la voie des véhicules tout électriques. Cela étant, si les problèmes technologiques sont en voie de résolution, l’infrastructure nécessaire à la généralisation des véhicules tout électriques a beaucoup moins progressé.
Bien que l’électricité soit meilleur marché que les carburants automobiles actuels, et que l’exploitation d’une voiture électrique soit moins coûteuse, les coûts d’acquisition représentent le principal obstacle. Les mesures d’incitation, les subventions et la promotion des véhicules électriques contribuent tous à leur réussite tout en laissant les constructeurs automobiles se concentrer sur l’amélioration de leur autonomie."
Dominique Ménard, associée et responsable du département automobile chez PricewaterhouseCoopers en France, ajoute : "Le potentiel commercial des véhicules tout électriques ne pourra donner toute sa mesure pour la prochaine génération automobile que lorsque les programmes pilotes encouragés au niveau des États seront plus répandus."
(Source : PwC Automotive Institute, T4/2008 / en milliers d’unités)
L'Automotive Institute de PricewaterhouseCoopers souligne que d’autres incitations seraient utiles, comme celles qui ont été récemment annoncées par le gouvernement américain sous forme d’un crédit d’impôt maximal de 7 500 dollars selon la capacité en KWh de la batterie du véhicule. Le coût des batteries varie très sensiblement en fonction de la technologie : diminuer ces coûts sera donc essentiel. Et d'après lui, la durabilité des véhicules électriques dépend étroitement de l’éventail national des sources d’électricité : l’électricité produite à partir de sources non renouvelables ne permettra probablement pas de réduire les rejets de CO2.
Conclusion : la production d'électricité et les véhicules électriques devront être 100% écologiques à l'avenir pour que cette solution soit réellement efficace !
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