Reste que Google et Apple sont entrés dans la réflexion stratégique des grands pontes. Les Allemands, dans leur ensemble s'en méfient, le patron du groupe Fiat-Chrysler s'en réjouit, et voilà, qu'à présent, c'est au tour du boss de l'ensemble tricolore PSA, Carlos Tavares, de sortir du bois. Pour une approche prudente qui laisse grande ouverte la porte à une éventuelle collaboration : « je ne les vois pas entrer dans l'industrie automobile. Le ticket d'entrée dans cette industrie est beaucoup trop élevé, et demande un savoir-faire, des compétences, acquises sur des décennies, voire pour certains constructeurs plus de cent ans. » Une position tranchée, mais seulement en apparence. Car le patron poursuit : « Apple et Google nous permettent de nous adapter rapidement aux besoins des clients et à mettre en place un continuum de technologies entre le travail et le domicile. Cela redonnera du temps de qualité en voiture. »
En somme à chacun son métier et les deux compétences peuvent très bien se marier pour une cause commune, une plus-value technologique pour le bien de l'automobiliste. Carlos Tavares voit donc plus une politique de collaborations et d'échanges que l'affirmation de prochains concurrents directs. Certes, mais Google travaille déjà sur sa propre voiture connectée, celle-là même que le groupe PSA espère à l'horizon 2020, tandis que Apple débauche dans le monde automobile dans le but de développer sa culture du milieu. Autant d'initiatives qui font plus référence à une recherche d'autonomie qu'à une volonté de servir de support à un constructeur automobile existant. Le mieux serait que ces deux noms, aux finances solides, s'ouvrent sur leurs ambitions réelles. Mais, pour le moment, l'expectative reste de mise.
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