Application : l'e-constat arrive le 1er décembre sur vos smartphones

A partir du 1er décembre, vous aurez le choix en cas d'accrochage : le constat papier traditionnel, ou son nouveau format électronique... disponible immédiatement depuis votre smartphone.

Téléphone et automobile : en règle générale, les deux mots sont loin de faire bon ménage en matière de sécurité routière. Et pourtant ! En reprenant les principes de son homologue en papier, le constat électronique ou « e-constat » se remplira directement sur votre téléphone mobile ou votre tablette.

Pour son cinquantenaire, le constat se modernise

Créé en 1964, le constat amiable est un document mis à la disposition des assurés, afin de décrire les circonstances d'un accident de la route à sa compagnie d'assurance. L'assureur peut alors déterminer plus précisément le degré de responsabilité de chaque personne impliquée, et statuer sur les éventuelles indemnisations. Si le constat n'est pas obligatoire, il est très fortement conseillé pour signaler les dommage(s) matériel(s), et surtout accélérer le traitement du dossier. Pour rappel, le constat se remplit uniquement en l'absence de dommage corporel.

Après cinquante ans de bons et loyaux services sous forme de document écrit, le nouveau constat électronique a été développé à l'initiative d'Euresa, un groupement comprenant 14 compagnies d'assurance issues de neuf pays de l'Union européenne. Objectifs : faciliter la procédure du constat, pour une rédaction sur place et un traitement des dossiers plus rapides.

Cette semaine, l'e-constat a donc été présenté par les deux fédérations françaises d'assurances FFSA et Gema. Le 1er décembre prochain, les usagers de la route pourront télécharger l'application gratuite sur l'Apple store ou Google play, afin de l'avoir à disposition sur le smartphone ou la tablette et le remplir « en 6 minutes uniquement » d'après Euresa.

L'expérimentation de l'application s'élargira à d'autre pays issus de l'Union européenne, probablement dès 2015. En attendant, l'e-constat ne sera disponible que pour les usagers assurés et immatriculés en France.

En cas d'accident, ces derniers auront désormais le choix entre le constat traditionnel et son format numérique. L'e-constat n'a pas vocation de supprimer sa version papier, mais seulement de le compléter : le constat amiable traditionnel restera l'outil privilégié pour les allergiques au tout numérique... et ceux dépourvus de réseau dans les zones reculées !

E-constat : mode d'emploi

Application : l'e-constat arrive le 1er décembre sur vos smartphones

  

Présentation de l'e-constat

Avec l'e-constat, seules quelques minutes suffiront pour remplir les champs nécessaires, à condition d'avoir pré-rempli ses données personnelles : état civil, type de véhicule et son numéro d'immatriculation, et les informations relatives au contrat d'assurance.

Plus besoin d'être un artiste pour réaliser un croquis de l'accident : vous pourrez utiliser des objets pré-dessinés, et compléterez si besoin à main levée sur l'écran tactile. Enfin, il vous sera possible d'intégrer vos photos de tolles froissées directement dans le document, et de géolocaliser précisément le lieu de l'accrochage.

Une fois l'e-constat rempli, il vous suffira de le signer sur l'écran tactile et d'envoyer le tout à votre assureur en direct... encore d'un simple glissement de doigt. Vous recevrez alors un SMS de confirmation ainsi qu'un document PDF par email.

L'e-constat : les différentes étapes de rédaction

La rapidité de rédaction fera écho à celle du traitement du document par l'assureur : ce dernier proposera alors des délais plus courts pour un constat électronique, tant pour la réception du dossier et sa prise en charge que pour l'indemnisation.

L'avis de 40 millions d'automobilistes

Chaque année en France, on recense plus de 9 millions d’accidents, avec plus de 5 millions de constats rédigés. En moyenne, un conducteur français rédige un constat tous les sept ans.  

L'application a été accueillie favorablement par 40 millions d'automobilistes : « les assurances s'adaptent aux besoin des automobilistes sans surcoût. » L'association veut aller plus loin dans « l'utilisation des outils numériques », en conseillant notamment les usagers dôtés d'une caméra embarquée d'envoyer par mail leur vidéo.

Rendez-vous dès le 1er décembre pour télécharger l'application... en espérant qu'elle ne vous rende pas service de si tôt !