Caradisiac TV : Subaru Outback
A mi-chemin entre les breaks et le 4x4, les breaks surélevés constituent une alternative originale. Peu d’offres pour une clientèle réduite, telle est la problématique de ce segment.
Trois marques y restent toutefois fidèles malgré la présence à leur catalogue de gros 4x4 tels que le Q7, le XC90 ou le Tribeca. Il s’agit de Volvo, Audi et Subaru qui viennent tout récemment de proposer des secondes générations de leur XC70, Allroad et Outback. D’autres marques comme Alfa Romeo avec le Crosswagon s’y sont essayés mais l’expérience a tourné court.
A l’heure où le marché des 4x4 et autres SUV ne cesse de croître, ce type de véhicules ne manque pas d’intérêt. Tout d’abord, posséder un 4x4 signifie céder à la mode, ce qui n’est pas du goût de tout le monde. Deuxièmement, la taille des tout-terrains peut en rebuter plus d’un. Enfin, être détenteur d’un Audi Q7 ou d’un XC90 revient clairement à afficher son statut social, sa réussite, ce qui est moins le cas de l’Allroad ou du XC70 qui jouent plus dans le domaine de la discrétion.
Le renouvellement des générations est donc l’occasion pour ces adversaires qui se connaissent bien de s’affronter avec des nouveaux arguments à faire prévaloir. De quoi relancer leur rivalité !
Dérivés de breaks
Comme c’était déjà le cas sur les premières générations, ces trois modèles découlent de breaks. Pour le XC 70 l’inspirateur est le V70, l’Audi A6 Avant sert de base à l’Allroad et la Legacy break a inspiré l’Outback. Les similitudes entre les versions baroudeuses et classiques sont donc nombreuses.
Entre un Allroad et une A6 Avant, quelques différences permettent de faire la distinction entre les deux versions.
L’Audi Allroad se pare notamment de quelques petits raffinements conformes à ses aptitudes tout terrain comme des protections en inox avant et arrière, une calandre moins haute et plus verticale, de nouveaux dessins de jantes, des boucliers inédits et des protections latérales.
Sur la Volvo, la première chose que l’on remarque est la hauteur de caisse plus importante que sur le break. On notera également un kit carrosserie spécifique, mais également des protections moteur et carrosserie avec par exemple des passages de roues renforcés. Seul changement notoire, la disparition de la face avant entièrement noire de la première génération au profit d’une face plus semblable à celle du break.
L’Outback est le plus discret des trois. Elaboré à partir du break Legacy, l’Outback se caractérise par des protections de carrosserie mais également deux boucliers inédits.
L’autre point commun avec les véhicules dont ils dérivent est la capacité de chargement. Le volume des coffres respectifs oscille globalement entre 450 et 1 660 litres. Quelle que soit la configuration, c’est l’Audi Allroad qui tire le mieux son épingle du jeu avec un volume qui varie de 565 à 1 660 litres. Le break surhaussé allemand profite également du seuil de chargement le moins élevé. Dommage que la hauteur du coffre soit peu importante. Un défaut inexistant sur la Volvo XC70 mais aussi sur l’Outback.
Une dotation complète mais chèrement payée
On retrouve aussi des ressemblances dans l’habitacle puisque ces trois modèles reprennent intégralement l’habitacle des breaks dont ils découlent. Au jeu des comparaisons, c’est sans aucun doute possible, l’Allroad et le XC70 qui se démarquent le plus avec une qualité des matériaux et d’assemblage exemplaire, largement supérieure à celle de l’Outback qui se contente de plastiques dans la moyenne.
L’ergonomie de la suédoise et de l’allemande est également excellente avec notamment le dispositif MMI chez Audi qui commande l’ensemble du multimédia, de la climatisation et des paramètres de la voiture. Système nettement plus complexe chez Volvo qui demande une télécommande pour être actionné.
En matière d’équipement, on ne joue pas dans la même catégorie entre l’Audi et la Volvo face à la Subaru. Les deux premières font preuve d’une grande richesse avec une débauche de technologie comprenant pêle-mêle les aides au stationnement AV et AR, les phares bi-xénon directionnels, les sièges AV électriques et chauffants ou la navigation européenne sur DVD.
Ne cherchez pas de tels équipements sur l’Outback puisque la dotation est beaucoup plus simple, sans beaucoup de fioritures.
Ce traitement a immédiatement une conséquence en matière de prix de vente. La Subaru est ainsi vendue dans cette livrée « série spéciale » 35 600 € soit presque 25 000 € de moins que l’Audi et 15 000 € de moins que la Volvo. Des écarts énormes qui s’expliquent en partie par un équipement nettement plus riche sur la suédoise et l’allemande mais aussi par l’absence de moteur diesel chez Subaru.
La comparaison avec des versions essence de la Volvo et de l’Audi aboutit à une variation de prix moins importante mais toujours conséquente (+ 17 000 € pour un Allroad 3.2 V6 et + 10 000 € pour un XC70 2.5 T 210 ch). La clientèle visée est clairement différente.
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