La menace aura donc fait long feu. Déjà mise à mal après l'étude sur les conséquences financières d'une dénonciation prématurée des contrats de concession, elle vient d'être euthanasiée par Manuel Valls. Le Premier ministre l'a annoncé, si dénonciation il y a un jour, elle ne surviendra pas avant 2017. Mais que les concessionnaires prennent garde néanmoins : un groupe de travail sur l'éventualité va être créé. De quoi dissuader sur la hausse des tarifs aux péages des autoroutes. A n'en pas douter.


Ceci dit, le calendrier est impitoyable. Pour retrouver les autoroutes le 1er janvier 2017, l'Etat devra dénoncer les contrats avant le 31 décembre 2015. S'il les dénonce au cours de l'année 2017, la résiliation ne sera effective que le 1er janvier 2019. Quant au groupe de travail, il travaillera sur deux scénarios de réforme, à savoir une renégociation des contrats existants ou une résiliation au 1er janvier 2017. Soit le noeud gordien actuel qui semble si difficile à trancher. Mais l'essentiel est peut être ailleurs. Du genre diluer le problème dans un temps qui favorise l'oubli. Attention néanmoins. Il y aura aussi une échéance électorale majeure en cette même année 2017.