Thierry Koskas (Citroën): "sur certains segments, on n'a pas honte d'être en face de Dacia"
Pierre-Olivier Marie , mis à jour
L’info du jour. En marge de la conférence de presse de lancement du nouveau C5 Aircross, ce mardi, le patron de la marque Thierry Koskas s’est prêté au jeu des questions-réponses avec la presse. Morceaux choisis.

Direction le Palais de Tokyo. C’est dans ce haut lieu de l’art contemporain parisien, à quelques centaines de mètres du Trocadéro, que Citroën a convié ce mardi des journalistes internationaux à découvrir le nouveau C5 Aircross, qu’Alexandre Bataille vous a dévoilé de façon détaillée dans une vidéo publiée un peu plus tôt dans la journée.
Pour Citroën, le lancement de ce modèle familial revêt une importance prépondérante. Celui-ci se positionne au cœur du segment des SUV du segment C, relais de croissance incontournable pour tous les constructeurs engagés en Europe, et constitue un vecteur d’image considérable. Les premiers essais interviendront en septembre pour une commercialisation dans la foulée. Les tarifs sont "en finalisation", assure le patron de Citroën Thierry Koskas, mais s’annoncent des plus compétitifs. Citroën a en effet désormais vocation à être la marque d’entrée de gamme du groupe Stellantis, aussi son C5 Aircross sera-t-il moins onéreux que son cousin le Peugeot 3008, exemple (pas) pris au hasard. "Le modèle précédent faisait à peu près 1,2% de part de marché européen du marché du C-SUV. On est au cœur de ce marché et on espère faire beaucoup mieux avec le nouveau modèle, tout en sachant que le segment compte 40 concurrents. Donc si vous divisez 100 par 40 vous avez une idée de ce que ça peut représenter. Mais la voiture apporte quelque chose en termes de confort et d’espace, elle a toutes les technologies nécessaires et les versions électriques peuvent répondre aux demandes des professionnels", commente le patron des chevrons.

"Pour ë-C3, l'âge de la clientèle commence par un 4."
L’entretien a ensuite permis d’aborder d’autres facettes de l’actualité Citroën, à commencer par l’élargissement de la gamme. "On ne va pas avoir 10 voitures au catalogue mais vous allez voir des nouveautés dès l’année prochaine. De nouvelles versions, des dérivés… Je n’ai pas l’intention des multiplier les modèles, mais on peut s’en permettre un ou deux de plus", complète Thierry Koskas. "Et en même temps on a un plan produit robuste puisque l’on a renouvelé dans les deux dernières années la quasi-totalité de nos modèles. On a une marque qui sait où elle va." Et savoir où l’on va, cela commence par assumer pleinement son positionnement commercial : "On dit sans avoir honte qu’on est une marque populaire, et que sur certains segments on n’a pas honte d’être en face de Dacia. On a un positionnement plus clair."
Interrogé par votre serviteur sur l’intérêt qu’il y aurait à proposer une voiture qui ferait le chaînon manquant entre l’AMI (tout juste restylée) et l’ë-C3, Thierry Koskas répond qu’il n’y a pas de voiture du segment A en projet à ce stade. "Sur l’Ami on essaie d’attirer une clientèle de jeunes adultes, on essaie plutôt de faire vieillir les clients. Et dans le même temps, les premières indications qu’on a sur ë-C3 montrent que la population est plus jeune que la moyenne. On est surpris d’avoir une clientèle dont l’âge commence par un 4."
"Sur les airbags Takata, le réseau répare 4 à 5000 voitures par jour."
Enfin, l’entretien a permis d’aborder la question du "Stop drive", qui a imposé l’arrêt à près de 240 000 voitures équipées d’airbags Takata. "Les conditions dans lesquels on fait le Stop drive font que cela se passe de manière très apaisée. On a les airbags en stock, les concessionnaires sont capables de fournir des voitures de courtoisie si besoin", se félicite Thierry Koskas. "Maintenant, est-ce que ça m’énerve qu’on ait surtout parlé de Citroën alors que de nombreuses marques sont concernées ? Je dirais que je me fiche un peu des autres, ce que je veux surtout est qu’on arrête le bashing sur Citroën. On a eu une seule préoccupation qui était le bien-être de nos clients. Quand je vois le professionnalisme avec lequel cela se fait, et dont personne ne parle, je suis satisfait. Le réseau répare entre 4 et 5000 voitures par jour, donc ça se passe à une vitesse absolument dingue et en douceur. La marque a été endommagée par cette campagne. On a fait ce qu’il fallait par devoir de transparence, et ma seule préoccupation est que ce soit derrière nous. Ce sera le cas d’ici l’été puisque le stop drive sera fini dans le nord de la France." Juste à temps pour écrire un nouveau chapitre de l’histoire Citroën, avec ce nouveau C5 Aircross qui sera lancé sur les routes à l’automne.

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