4. Bilan : rationnelle, pas irrésistible

Bien pensée, relativement homogène, la Fabia de troisième génération suscite l’intérêt parmi la cohorte des petites polyvalentes, mais pas forcément le coup de foudre. Pour notre part, si on apprécie un style plus dynamique que celui de la précédente ou son habitacle spacieux et bien construit, on déplore toutefois un certain manque d’originalité. Pour les dessous, en reprenant la plateforme de l’ancienne, la qualité du comportement stagne, tandis que le confort de suspension atteint désormais un bon niveau. Afin de sortir du lot, voire dépasser les prestations de sa cousine Polo restylée au printemps 2014, elle aurait eu besoin d’un développement un peu plus poussé.

Quant à la motorisation Diesel, le passage de 4 à 3 cylindres a certes permis sur le papier une baisse des émissions de CO2 de quelques grammes et de la consommation de quelques décilitres, pour celle de puissance médiane comme pour le 70 ou le 105 chevaux, tout en se mettant en conformité avec les normes de dépollution Euro6, mais le gain de 19 % attendu ne se retrouve absolument pas à la pompe. De surcroît, cette architecture moteur entraîne quelques sérieux désagréments en matière de décibels (surtout à froid) et de vibrations.

On pensait que la Fabia se rattraperait par sa « technologie utile », avec par exemple ses systèmes multimédias et sa connectivité dernier cri, mais la technologie MirrorLink est pour l’instant loin de n’avoir que des avantages.

Enfin, si le rapport prix/prestations/équipement n’est pas mauvais, il est beaucoup moins tentant que pour les générations précédentes de la Fabia. C’est le cas en particulier pour cette version 1.4 TDi 90 à finition haute « Style », qui se situe en milieu de peloton comparée à sa douzaine de rivales, notamment devancée au rayon des bonnes affaires par une cousine, la Seat Ibiza 1.6 TDi 90 I-Tech Plus.