Dévoilée en janvier dernier à Detroit, la nouvelle génération de la CTS-V se montre à Genève, mais pas de précipitation, la commercialisation en Europe de cette grande routière surpuissante ne débutera pas avant 2016.
Cadillac présente deux premières européennes au Salon de l'Auto de Genève : la toute première ATS-V en versions berline et coupé, ainsi que la CTS-V de troisième génération, grande berline 4 portes ultra-sportive, en fait le modèle le plus puissant jamais produit au cours des 112 ans d'existence de la marque
La face avant agressive, largement aérée tout comme le capot moteur en carbone, diffère singulièrement d'une banale CTS V6, et contraste avec l'arrière bien plus discret malgré le béquet de coffre et les 4 sorties d'échappement.
Au dessus de l'Audi S6 ou de la nouvelle Lexus GS-F (V8 5.0 atmosphérique de 467 ch) pas franchement radicales, la CTS-V vient chatouiller BMW M5, MercedesE63 AMG, voire le break Audi RS6 ou la RS7 Sportback, toutes autour de 560 chevaux. Sous le capot, le V8 de 6.2 suralimenté à injection directe développe 650 ch. Le V8 est également un fort en couple : il fournit la bagatelle de 850/855 Nm, qui passent par une boîte automatique à huit rapports promise aussi rapide que les boîtes à double embrayage/semi-automatiques les plus douées. Ce couple colossal est transmis exclusivement aux roues arrière, plus ou moins gérés par un différentiel à glissement limité électronique. C'est un brin moins velu que les 659 ch et 881 Nm de la Corvette Stingray Z06 dont la commercialisation démarre ce printemps. Les performances, largement moins de 4 secondes pour le 0 à 100 km/h et 322 km/h en pointe, sont à la hauteur de la concurrence. Malgré la désactivation des cylindres, Cadillac ne communique toujours pas sur la consommation et les rejets de C02 de son missile, qu'on espère sol/sol.
Pour cela, la CTS-V dispose d'une carrosserie à l'aérodynamisme optimisé (valeurs de portance toutefois non communiquées), chausse des Michelin Pilot Super Sport en 19'', profite d'une rigidité de la structure accrue de 25% grâce à de nombreux renforts, de disques Brembo, de ressorts et barres antiroulis recalibrés, de la troisième génération du Magnetic Ride Control. De là à affirmer qu'elle est prête pour le circuit dès sa sortie d'usine comme le claironne Cadillac, il y a un pas.
Commercialisée l'été prochain aux USA, la CTS-V ne le sera pas en France avant 2016.
Si le prix des grandes routières allemandes super-sportives tourne autour de 120 000 à 130 000 €, celui de la CTS-V sera à moins de 115 000 € avec un équipement décent comprenant inserts carbone, sièges chauffants et ventilés en cuir semi-aniline/alcantara à 20 positions, affichage tête haute entièrement configurable, écran tactile central de 12,3'', Performance Data Recorde emprunté à la Corvette Stingray, système audio haut de gamme BOSE avec Bluetooth et recharge sans fil. Non encore fixé, il pourrait même descendre sous la barre des 100 000 si l'euro reprenait sérieusement du poil de la bête face au dollar.
L'instant Caradisiac : des noms abscons
La gamme européenne Cadillac, pourtant un peu plus simple que l'américaine, est déjà incompréhensible pour le béotien. Elle comprend l'ATS berline et coupé, remplaçante de la BLS depuis 2012, la grande routière CTS ainsi que le crossover médian SRX. Cette année, Cadillac lancera en Europe l'Escalade de nouvelle génération, pachydermique SUV de luxe qui sera suivi par l'ATS-V haute performance et par l'ELR, un coupé électrique haut de gamme bénéficiant d'une technologie d'autonomie prolongée.
La CT6, grande berline de prestige concurrente de l'Audi 8 et de la Mercedes Classe S sera sans doute la grande nouveauté de la marque pour le début de 2016.
Quasiment toutes ces appellations sont ésotériques,et même les Suisses qui aiment les américaines y perdent leur latin (pour les plus polyglottes). Je me joins donc à eux pour demander des dénominations plus faciles à se remémorer, et si possible plus suggestives.
La future Cadillac d’entrée de gamme située sous l’ATS n'a pas encore de nom. On suggère que ce soit un vrai comme pour l'Escalade, sans doute un peu plus facile à mémoriser pour le commun des mortels que trois lettres accolées. Pour info, cette petite Cadillac prévue pour 2018 reposera sur la plateforme Alpha, et sera donc comme les autres berlines une propulsion. Elle a failli hériter de la plateforme de la nouvelle Chevrolet Cruze, à architecture traction, comme une Mercedes GLA. Décidément, difficile d'échapper aux appellations alpha numériques ou à trois lettres pour les constructeurs premiums.
Un peu plus tôt, en 2017, Cadillac proposera un petit crossover, ou du moins bien plus compact que le SRX, également sans patronyme pour l'instant. Au cas où les responsables de la marque de luxe de General Motors l'auraient oublié, rappelons-leur que CRX est déjà pris.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération