Les années 2000 furent particulièrement difficiles pour Renault, avec les deuxièmes générations de Mégane, Scénic et Clio, qui souffrirent de nombreux problèmes et plombèrent l'image de Renault, qui peine toujours aujourd'hui à remonter. Même si la qualité a indéniablement remonté, la clientèle ne le voit pas forcément et n'a souvent que peu d'estime pour le constructeur français. A cause de cela, et aussi à cause de la surproduction actuelle en Europe, Renault vend ses modèles bien moins chers que la concurrence. En effet, à équipements équivalents, les modèles Renault sont vendus en moyenne 2 % moins chers que chez Citroën, 5 % moins chers que chez Peugeot et 10 % moins chers que chez Volkswagen.
Cette différence de prix, qui était justifiée il y a quelques années par le manque de fiabilité et de qualité, est aujourd'hui inacceptable selon Carlos Tavares : " c'est inacceptable et scandaleux. A minima, nous devrions être au même niveau que nos homologues français".
Il faut donc s'attendre à une augmentation des prix du neuf sur les modèles à venir chez Renault (Clio 4, Zoe), dont l'objectif principal est l'amélioration de la qualité de fabrication et de l'image. Mais en plus de la hausse des prix, il faudra également s'attendre à une diminution des différentes remises : " Dès cette année nous aurons annulé l'écart de prix avec Citroën et nous nous fixons pour objectif d'annuler celui avec Volkswagen. Pour lui, cela sera d'autant plus facile si VW continue au niveau des rabais. "Mais ce n'est pas une bonne chose. Il faut mettre fin à ce cancer des rabais qui est directement lié à la structure de production en Europe en nette surcapacité. Il va donc falloir travailler sur le problème des surcapacités.
Aujourd'hui Renault a des qualités à mettre en avant (un style à venir plus identitaire, une qualité en hausse, la collaboration avec Daimler), comme sa nouvelle génération de moteur Energy : " la Mégane équipée du moteur DCI 1,5 l qui émet 90 g de CO2/km est 20 % moins cher au prix catalogue que la Toyota Prius qui émet 89 g de CO2/km. Si Toyota est obligée d'appliquer un taux de remise de 10 % pour être accessible, nous sommes toujours 10 % moins chers au prix catalogue avec le même niveau d'émissions de CO2. Nos moteurs participent donc à la performance de l'entreprise". Certes, sur le point précis des émissions de CO2, Tavares a peut-être raison. Mais les deux autos sont tout de même difficilement comparables (un diesel face à un hybride essence). De plus, les comparer uniquement sur le CO2 est en fait une analyse bien limitée, le diesel rejetant plus de polluants qu'un essence. Mais là, tant que l'Etat et les constructeurs ne feront pas évoluer les mentalités, les rejets de CO2 resteront le sujet d'actualité.
Via Autoactu
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