En avril 2014, tout récemment arrivé aux commandes du groupe PSA Peugeot Citroën, Carlos Tavares dévoilait son plan « Back in the race » censé remettre le groupe sur de bons rails. Un an et demi plus tard, fort de résultats encourageants - avec notamment une hausse des recettes de 3,2% à 12,4 milliards d’euros au troisième trimestre 2015, l’homme ouvre des perspectives optimistes pour la période 2016-2020.
Dans une interview accordée à Automotive News Europe, il dévoile ainsi plus de détails sur l’offensive en termes de produit et de technologie qui s’ouvrira dès l’an prochain. Dans un premier temps, celle-ci se traduira par l’arrivée de deux crossovers. Celui de Peugeot s’inspirera du concept-car Quartz dévoilé au salon de Paris 2014, et celui de Citroën de l’Aircross dévoilé à Shanghai. Un autre modèle du même genre apparaîtra ensuite chez DS, marque au sujet de laquelle Carlos Tavares estime qu’elle s’imposera dans le paysage haut de gamme « en moins de trente ans, soit le temps qu’il a fallu à Audi pour atteindre le niveau qu’est le sien aujourd’hui » , ajoutant que si les ventes se montrent décevantes (-18% en Europe sur les neuf premiers mois de l’année) du fait du manque de véritables nouveautés, les modèles restent profitables.
En termes de technologie, la période 2016-2020 marquera également l’arrivée de motorisations hybride essence et de motorisations électriques de nouvelle génération.
Prochaine étape de l'offensive produit PSA, la commercialisation de crossovers dérivés des concept-cars Peugeot Quartz (à gauche) et Citroën Aircross.
Côté business, la bonne nouvelle est l’obtention d’une marge opérationnelle de 5% au premier semestre, alors que le plan Back in the race prévoyait 2% l’horizon 2018. Carlos Tavares se félicite de la faculté d’adaptation de ses équipes : « elles ne me demandent pas plus d’argent car elles ont découvert comment améliorer les choses de façon significative en dépit des ressources limitées que je leur accorde. » A quoi s’ajoute une conjoncture favorable, avec notamment des taux de changes intéressants et un pétrole peu cher qui abaisse le coût des matières premières.
Des vents porteurs et une profitabilité accrue, donc, en attendant un rebond des ventes du groupe... Au troisième trimestre, celles-ci ont en effet baissé de 17% en Asie du sud-est et en Chine, de 23% en Amérique latine, ou de 45% en Eurasie... En Europe, ou septembre marquait le vingt-cinquième mois de hausse consécutif pour le marché automobile, les ventes de PSA ont augmenté de 6,1% au troisième trimestre. Encourageant, mais encore fragile.
Le groupe PSA croît en Europe, mais peine à l'étranger. Ici, les Citroën C4 Cactus, Peugeot 308 GTI et DS5.
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