Pont l’Evêque, détour classique
Chaque fois que je passe dans les environs de Pont l’Evêque, c’est comme ça, je ne peux m’empêcher de faire un crochet par le circuit d’EIA. Cet après-midi là, la chaussée est grasse, des plus grasses et, depuis ma dernière visite, datant manifestement de Mathusalem, le parc automobile a bien changé. Les Opel Speedster occupent l’asphalte même si le passionné de petites anglaises, pourtant nullement dupé par la plastique de l’allemande, sera vite rassuré en apercevant ici ou là des Lotus Elise, R en l’occurrence, d’inamovibles Caterham et même des Lotus Exige plus spécifiquement destinées aux baptêmes de piste. Le plus dur, lorsque l’on vient chez EIA, c’est de ne pas se prendre pour un pilote en repartant. Heureusement, les panneaux disposés régulièrement tout au long de la descente « sur terre » du plateau sur lequel est situé le circuit se conjuguent à la pente bien prononcée pour freiner les ardeurs de l’apprenti que je demeurerai toujours. L’horloge tourne, alors roulons.
Trop tard ! je me suis déjà engagé dans le chemin qui doit me mener à la maison de l’ami Jean-Luc. Si j’avais su, j’aurais garé la MX-5 sur la route, en bas, et serais monté en quad. Je n’en mène pas large sur ce chemin gras et hyper boueux, très étroit, bordé de fossés. Cela m’apprendra à vouloir frimer et montrer à Jean-Luc preuve en main que, moi aussi, j’aime les autos… Mais voilà, maintenant que je suis engagé dans cette montée infernale, je ne peux plus faire demi tour. Car pour monter, cela monte. Une fois arrivé à bon port, Jean-Luc m’accueille d’emblée en me déclarant qu’il a choisi de s’installer ici « pour le point de vue ». Tu m’étonnes… Le paysage, malgré la nuit sombre, est magnifique. Il faut dire que le temple bouddhiste Dachang Vajradhara-Ling d’Aubry le Panthou, paraît-il visité l’été dernier par le Dalaï Lama en personne, éclaire les environs !
Il faut que je vous présente Jean-Luc, Jean-Luc Parant. Poète et artiste, il est également passionné d’automobiles. Il a possédé jusqu’à quatorze voitures (Rolls, Mercedes, Jaguar, etc.). D’ailleurs, une de ses œuvres (à l’instar d’un César ou d’un Arman) a été bâtie autour d’une voiture ; elle est visible au MAC, à Marseille ; il s’agit de La Voiture Rouge, soit une Jaguar MK II rouge envahie et encerclée de boules, la grande spécialité « plastique » de Jean-Luc. Evidemment nous parlons un peu bagnole. D’ailleurs Jean-Luc voudrait bien m’échanger son Mercedes Vario, blanc lui aussi, contre « ma » Mazda. Je fais de mon mieux pour refuser cet échange doublement impossible (premièrement je ne suis pas d’accord, deuxièmement la Mazda ne m’appartient pas) et Jean-Luc nous convie dans sa bibliothèque. Car si nous sommes venus ici c’est aussi pour cela : voir sa bibliothèque. Car Jean-Luc Parant collectionne les livres. Une bibliothèque pareille je n’en avais jamais vue ! Impossible de dénombrer les ouvrages. Les empilements, les rangées de livres ont envahis tout l’espace d’une ancienne étable complètement réaménagée sur plusieurs niveaux. C’est à peine s’il y a assez d’espace pour y mettre un pied devant l’autre. Impressionnant !
Pour rentrer sur Paris, nous optons de concert pour les petites routes. D’abord, il nous faut, toujours sans GPS, retrouver notre chemin. Le premier objectif est Gacé. Ensuite tout sera facile : l’Aigle, Verneuil, Dreux, Versailles… Les nombreuses lignes droites sont assez tentantes mais, méfiance, les radars automatiques sont décidément légion sur le chemin du retour vers Paris. J’ai d’ailleurs bien failli me faire surprendre une fois. Sans plus… Ce dernier tronçon accompli d’une traite confirme mes premières impressions : je ne serais par contre une petite vingtaine de chevaux supplémentaires, en plus des 126 donc, pour propulser la MX-5. Alors, me direz-vous : pourquoi ne pas avoir opté pour la version 2,0L MZR (également disponible sur le parc presse de Mazda – ndrl) ? Tout simplement parce qu’il s’agissait d’un coupé et que j’y suis, vous l’aurez peut-être deviné, réfractaire. Tant qu’à faire de choisir une MX-5 autant la prendre en roadster « pur et dur ». Qui plus est, ceux qui ont une la possibilité de goûter aux deux motorisations ont régulièrement conclu au caractère plus affirmé du premier.
Principales caractéristiques techniques :
- Moteur 4 cylindres 1,8 litre 16 soupapes, 126 ch à 6500 tr/mn, 167 Nm à 4500 tr/mn
- Vitesse maximale : 198 km/h
- Consommation (données constructeur) : 5,5 l/100 km (extra-urbaine), 7,0 l/100 km (mixte), 9,5 l/100 km (urbaine)
- Rejet CO2 : 167 g
- Dimensions (Lxlxh) : 4020x1720x1245 mm
Quel budget ?
- L’auto : à partir de 23 300 euros en Elégance 1,8L MZR (24 300 euros pour la version Elégance cuir ici essayée)
- Coût des péages pour ce « périple » : 15,70 euros
- Coût du carburant : 60, 77 euros (pour 600 km parcourus)
- Où dormir à Etretat ? Si l’on tient à profiter du cadre exceptionnel du lieu sans trop regarder à la dépense, on privilégiera le Dormy House (de 65 à 265 euros), le Jardin Gorbeau (de 130 à 290 euros) ou encore le Domaine Saint Clair – Le Donjon (de 62 à 352 euros).
Liens utiles :
- Les villes, d’Etretat, de Fécamp, du Havre
- Le site d’EIA à Pont l’Evêque, y compris les tarifs des initiations au pilotage sur Caterham, Lotus et Opel
- Le site de Jean-Luc Parant
- Le site du Dormy House, hôtel restaurant à Etretat
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