Dans un marché aussi concurrentiel que celui des minispaces, il faut rivaliser d’audace pour attirer l’attention des clients. Trouver la bonne astuce, le petit plus qui fera pencher la balance en votre faveur. Renault avait ouvert la marche avec le Modus et son coffre à double ouverture pendant que Peugeot misait sur les portes latérales coulissantes. Depuis ce jour, les constructeurs se sont lancés dans une course à l’innovation. Parmi les plus marquantes, on retiendra le Citroën C3 Picasso et son pare-brise panoramique ou encore l’Opel Meriva doté de portes antagonistes. Arrivé tardivement sur le segment, Ford a souhaité donner un signe distinctif assez fort à son nouveau B-Max : des portes arrière coulissantes combinées à des portes avant traditionnelles, le tout dépourvu de montant central. Le constructeur justifie ce choix après avoir observé attentivement les habitudes des conducteurs au quotidien : « Un utilisateur de citadine sort et entre de son véhicule beaucoup plus souvent que tout autre conducteur ». L’idée de dégager un maximum d’espace afin de faciliter l’accès à bord a pu prendre forme avec la suppression de ce fameux montant central, le montant B.
L’idée d’espace et d’accès est également au centre des préoccupations de Fiat qui lance simultanément la 500 L. Sur le papier, il s’agit d’une (énième) déclinaison minipace de la 500. Dans la réalité le pot de yaourt voit ses dimensions croître de 60 cm pour atteindre les 4,15 m, l’objectif étant d’allier le look d’une 500 à l’aspect pratique d’un Doblo. Difficile de rester séduisant lorsque l’on prend une centaine de kilos sur la balance et une vingtaine de centimètres sous la toise. Pourtant en dépit de ces modifications, Fiat est parvenu à donner à la 500 L un lien de parenté avec sa petite soeur. Face avant, face arrière et quelques éléments de profil sont similaires. Esthétiquement, le B-Max joue dans la sobriété et reprend les codes visuels de la gamme, car à l’inverse de la 500 son fonds de commerce n’est pas le style.
Le B-Max, du haut de ses 4,07 m, ne fait malheureusement pas de miracle en matière d’habitabilité. Si la garde au toit est correcte aux places arrière, l’espace dédié aux genoux et aux coudes s’avère juste pour deux adultes. Quant au coffre (305 litres), il reste dans la moyenne de la catégorie. Même constat en ce qui concerne les rares rangements mis à disposition. Ford nous console avec une modularité bien pensée qui autorise une longueur de chargement de 2,34 m, le tout rendu possible grâce à un plancher plat et des sièges avant rabattables. Et que dire des possibilités de chargement facilitées par l’absence de montant central ! Grâce à ce système, il en résulte une ouverture ininterrompue de plus de 1,5 mètre, soit environ le double de ce que proposent les concurrents. L’accès à bord s’en trouve considérablement facilité. Installer un siège bébé devient une formalité.
On n’attendait pas Fiat dans ce domaine. Et pourtant. En matière d’accueil, la 500 L est tout ce qui se fait de mieux. Ainsi, la transalpine profite d’une hauteur de toit très généreuse qui accroît indéniablement l’espace intérieur. Cette impression s’accompagne aussi d’une grande modularité avec une banquette arrière coulissante sur 12 cm et fractionnable 2/3-1/3. Quant au volume de coffre (343 litres), il se situe toutes proportions gardées, au même niveau que celui du B-Max. Si la 500 L ne dispose pas d’accès spécifique comme le minispace de Ford, elle peut toutefois offrir une longueur de chargement de 2,40 m en rabattant le dossier du siège passager avant.
Pratique mais pas spécialement spacieux, le B-Max a en revanche soigné sa présentation. Le dessin de la planche de bord est très plaisant et la finition de haute volée. Ford nous gratifie une fois de plus d’un très fort contenu technologique et sécuritaire. Parmi la liste exhaustive d'équipements high-tech on retiendra la présence du système Active City Stop qui prévient des collisions à faible vitesse (jusqu’à 30 km/h) ou encore le nouveau système multimédia « Sync » qui permet de relier les mobiles et les lecteurs de musique par Bluetooth ou port USB. Il intègre également un appel d’urgence « Ford SOS », conçue pour joindre automatiquement les services de secours locaux en cas d'accident.
Alors que Fiat aurait pu reproduire intégralement la planche de bord de la 500, la marque transalpine a préféré un mélange : un peu de 500 (plastique laqué de la couleur de la carrosserie), un peu de Panda (frein à main, volant) et le tour est joué. Seul problème, la magie ne fonctionne pas. Les plastiques sont plus grossiers qu’à bord du B-Max et les assemblages moins rigoureux. Fiat propose en revanche un niveau de personnalisation plus poussé que son concurrent avec 333 combinaisons entre les coloris de carrosserie, les teintes de toit et les assemblages de jantes et de coques de rétroviseurs. Au registre des équipements, on appréciera tout particulièrement le gigantesque toit panoramique en verre skydome (1,5 M2) ou encore le système audio Beats by Dre (prix encore non défini). L’essentiel est là mais il faut remarquer qu’il s’agit d’un équipement très conventionnel et nettement moins technologique que celui du B-max.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération