Fidèle à son habitude quand il s’agit de renouveler un best-seller, Volkswagen est une fois de plus resté prudent. Sans chambouler le faciès consensuel ni la silhouette de camionnette de son monospace, le constructeur lui a toutefois apporté de lourdes modifications, à l’image de son gabarit. Le monospace allemand grandit de 13 cm, grâce à une nouvelle plateforme, ce qui vient totalement réorganiser l’offre « monospaces » du constructeur. Ainsi, du haut de ses 4,53 m il se positionne désormais entre une Golf Sportsvan et un Sharan au sein du catalogue.

Cet accroissement, qui lui permet d’offrir 7 places (option à 580 €), le positionne désormais face aux grands monospaces compacts tels que les Grands C4 Picasso ou Grands Scénic. Toutefois, au regard des tarifs très proches en version 5 places (Volkswagen Touran à partir de 24 760 € contre 24 400 € pour le Citroën C4 Picasso), nous avons choisi de lui opposer le « petit » C4 Picasso, qui lui est d’emblée livré en 5 places.

Le français vit une carrière commerciale brillante. Depuis son renouvellement en 2013, il s’est hissé en tête des ventes sur le Vieux Continent. Les raisons de ce succès ? Une toute nouvelle plateforme allégée, à l’empattement long et adaptée aux contraintes de chargement et de modularité. Mais ce qui plaît surtout aux clients, c’est son design. Le C4 Picasso avec son museau arrondi et ses optiques à double étage plaît au plus grand nombre et surtout vieillit bien.


Aménagement classique pour le Touran
Aménagement classique pour le Touran
Le Picasso a misé sur l’originalité
Le Picasso a misé sur l’originalité

À bord, même combat entre les deux protagonistes. À vous de choisir entre le classicisme du Touran et la modernité du C4 Picasso, avec dans chacun des cas du pour et du contre. À bord du français par exemple, si l’on aime particulièrement l’ambiance soignée, moderne et lumineuse avec cette planche de bord épurée, on pestera contre le système multimédia. Ce modèle de lenteur sert de centre névralgique et regroupe toutes les commandes de confort comme la climatisation, la ventilation, etc. De surcroît, changer la température vous oblige à quitter la route des yeux en trifouillant à travers les menus. C’est ça le futur !


L’allemand propose jusqu’à 7 places en option
L’allemand propose jusqu’à 7 places en option
Le français jouit d’un bon volume de coffre (534 litres)
Le français jouit d’un bon volume de coffre (534 litres)

Dans le Touran, l’ambiance est aussi joyeuse que dans un salon funéraire. En revanche, l’allemand ne délaisse pas l’ergonomie. Lui se veut archi-traditionnel avec une disposition des commandes classique. Et son système multimédia est bien plus performant. Il peut en prime être compatible avec tous les systèmes d’exploitation de smartphone via Car Net, un système multimédia compatible avec tous les types de smartphone (CarPlay avec iOS, Android Auto, MirrorLink) quand le système Citroën se contente du Mirrorlink.

Les deux concurrents font quasiment jeu égal sur le thème de la qualité. Si les plastiques sont légèrement supérieurs à bord du Touran, l’assemblage est irréprochable dans les deux. Au vu des dimensions et sans surprise, l’habitabilité et le chargement sont meilleurs dans le Touran. Ce dernier atteint 695 litres en configuration 5 places contre 534 litres pour le Picasso. Dans les deux cas, la modularité est assurée par une cinématique à trois sièges arrière indépendants, coulissants et inclinables. Le Touran marque un point car il bénéficie d’un plancher parfaitement plat une fois les sièges rabattus, sans oublier la possibilité de bénéficier de 2 sièges supplémentaires (580 €).