Dynamiquement, la SW se comporte aussi fièrement que la berline longuement essayée au printemps dernier. Peu de modifications sont à noter sur la partie châssis, si ce n’est une barre anti-roulis avant un peu plus costaude, et à l’arrière, surélevé de 4 mm pour garantir une assiette identique à la berline en charge, une flexibilité des ressorts revue. Et évidemment, une structure arrière rigidifiée. Les doubles glaces de custode séparées par des renforts garantissent une rigidité torsionnelle très proche de la berline, autrement dit excellente.
Petite parenthèse quant à la visibilité 3/4 arrière, ces glaces triangulaires grandes comme des meurtrières permettent avec un minimum d’attention une vision correcte.
En conduite musclée, on ne ressent aucune différence de comportement avec la berline, ce qui n’est pas le cas partout ailleurs, notamment pour l’Alfa 156 Sportwagon.
La tenue de cap à haute vitesse reste également sereine, avec une sensibilité au vent latéral insignifiante. L’inscription en virage reste millimétrique, l’assiette de la caisse bien contrôlée et le suivi de trajectoire quasiment imperturbable même sur mauvaises routes malgré quelques possibles percussions en butée dans les cas extrêmes. Le contrôle de stabilité non déconnectable à la logique de correction le plus souvent en deux temps se laisse toujours autant apprécié, contrairement à l’allumage trop précoce à notre goût des feux de détresse lors de vives décélérations, bien avant toute intervention de l’ABS.
Au total, le compromis confort/comportement devient la référence incontestable dans le clan des breaks familiaux. Côté confort phonique, très bon, à noter que le bourdonnement au environ de 170 km/h constaté avant la commercialisation de la berline a ici disparu.
La masse (55 kg supplémentaires) et les valeurs aérodynamiques se dégradent à peine (le SCx, passe de 0,64 pour la berline à 0,67 sur la SW), et n’engendrent qu’une légère baisse des performances.
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