La superbe mise au point du châssis nous gratifie d’un comportement exemplaire. A la fois hyper efficace, facile et sûr, encore meilleure que pour l’ancienne mouture. Au moins sur le sec, et sur les chaussées bonnes à faiblement dégradées rencontrées lors de cet essai au Portugal. Sur les très mauvaises route et sous la pluie, on réserve notre jugement à plus tard, même si les nouvelles butées en polyuréthane devraient faciliter le contrôle de l’auto lors de fortes percussions.
Les pneus Continental asymétriques, de nouveaux ContiSportContact3 participent à l’efficacité. Ces gommes qui laissent des traces sur sol chaud au freinage malgré l’ABS paraissent bien tendres. Quid de leur longévité. Une question qui nous turlupine avec des boudins en 215/45 R17 à près de 250 € l’unité sur une petite sportive, à priori accessible aux budgets serrés...
L’empattement gagne 10 mm par rapport à la Renault Clio III "normale" en adoptant un train avant à pivot indépendant d’une conception proche de celui de la Renault Mégane RS. Ce découplage évite entre autres les remontées de couple dans la direction perceptibles sur l’ancienne Clio RS. Les voies avant et arrière sont élargies de 48 et 50 mm. Le train arrière qui repose toujours sur un simple essieu de torsion, ici renforcé, avec une raideur augmentée de 25 % . Les barres anti-devers passent à 20 et 30 mm de diamètre.
Résultat des courses, on a droit à un roulis initial bien maîtrisé et un roulis diagonal exceptionnellement faible. Comme la vitesse de roulis a elle aussi été parfaitement calibrée, on obtient un comportement proche de la perfection. Contrairement à l’ancienne, elle permet d’adopter dès après l’inscription une attitude survireuse sous l’effet du transfert de masse qui permet d’accélérer plus tôt en fin de virage. Et elle se cale au doigt et à l’œil, sans que le pilote n’est à craindre une dérive excessive ou incontrôlable. Cet agilité participe grandement au plaisir de conduite comme à l’efficacité. A signaler que l’ESP non déconnecté, comme il intervient assez discrètement, on trouve encore beaucoup de satisfaction derrière le volant. Les freins à disques ventilés et à étriers à 4 pistons à l’ avant, et disques pleins à l’arrière, supportent les pires traitements, au moins sur trois tours de circuit. L’ABS fonctionne également à merveille, discret et à l’intervention pas trop prématurée.
La direction à assistance électrique se révèle bien moins déroutante que sur certaines versions de la Clio ou de la Renault Mégane. Même si on aurait préféré une assistance hydraulique classique comme sur l’ancienne RS, il n’y a pas vraiment motif à se plaindre, mis à part d’un rappel qui nous a semblé un brin trop inconstant et un centrage un peu artificiel. Mais rien que pour sa position de conduite bien plus satisfaisante, on préfère la nouvelle RS au volant réglable dans les deux sens, gainé de cuir avec repère rouge brodé au point zéro (chic et sport !) à l’ancienne (avec son volant implanté bien trop horizontalement).
Déjà bonne sur la Clio III de base, la hauteur d’assise rabaissée ici de 15 mm permet de trouver une excellente position au volant. Aussi bien avec les très bons sièges de série que dans les superbes Recaro (étudiés spécifiquement pour cette Clio). Malheureusement, cette option sera proposée à 1.200 €. Pour une sportive de cette trempe, le confort de suspension -évidemment ferme- nous a paru étonnant. Peut-être meilleur que sur l’ancienne, mais à vrai dire notre mémoire fait un peu défaut. En théorie, la course allongée des amortisseurs avant et autres progrès devraient garantir un mieux. La filtration des petites irrégularités et des bruits de roulement a quant à elle singulièrement progressé, comme l’absorption de légères ondulations de la chaussée.
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