Que s'est-il vraiment passé hier lors de l'étape mauritanienne du Dakar dans l'habitacle du Touareg privé du team Lagos, dans lequel cohabitent le Portugais Carlos Sousa et l'Allemand Andreas Schulz ? La question mérite sérieusement d'être posée puisqu'elle tourne à la franche polémique depuis que le site de l'organisation de l'épreuve a clairement sous entendu que, de rage, le pilote avait abandonné son équipier dans le désert. Avec les effroyables risques que ce genre d'initiative peut rapidement engendrer pour la victime.
C'est l'histoire d'un ensablement consécutif à une erreur de navigation. Le copilote sort pour mettre les plaques utiles au dégagement, mais lorsque le Touareg s'ébroue enfin, il continue sa route, laissant là le pauvre binôme devenu instantanément bédouin.
De là deux interprétations : dans un premier temps, et pour l'organisation, Carlos Sousa a proprement craqué et s'en est allé seul laissant son compagnon en plein désert, dans une visibilité alors réduite par une tempête de sable. Dans un second temps, et selon le pilote lui-même, il s'est dégagé, s'est assuré de trouver un terrain meuble pour revenir vers son équipier pour le reprendre. Et la manœuvre n'a pas été aisée et a pris du temps, du fait de la tempête.
Le team a déposé une réclamation auprès de l'organisation qui a retiré sa version du site officiel. D'autres éclaircissements sont attendus. Mais le mal est fait, et donner une autre version revient à prêcher dans le désert ou tenter de convaincre des personnes aux portugaises ensablées. Ce qui n'est guère surprenant au vu de la configuration du terrain.
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