756 km d'autonomie et recharges en 21 minutes, l'Audi A6 électrique s'annonce digne de ses aïeules thermiques !
Alan Froli , mis à jour
Grâce à sa grosse batterie de 100 kWh et à une aéro travaillée, la nouvelle Audi A6 promet des capacités à voyager exceptionnelles. De quoi faire faire oublier ses ancêtres essence et diesels ? C'est ce que nous allons voir avec un break cœur de gamme Performance à moteur arrière de 467 ch.
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Note
de la rédaction
14/20
En bref :
Nouveau modèle 100 % électrique
Berline Sportback ou break Avant
Batterie de 85 ou 100 kWh
Propulsion ou Quattro
285 ch à 503 ch pour la S5
à partir de 66 420 €
Une berline électrique capable de voyager aussi facilement qu'un modèle thermique : un rêve qu'Audi annonce réaliser avec cette nouvelle A6 qui, comme tous les modèles à chiffre pair de la marque, tourne le dos aux moteurs à combustion interne.
Non seulement cette sixième génération affiche une autonomie quasi équivalente à celle d'une version essence, en l'occurrence 756 km maxi selon le cycle WLTP, mais les recharges sur les bornes en courant continu DC ne prendraient que 21 minutes.
Des chiffres qui donneraient presque l'envie de signer sans réfléchir, d'autant qu'aucune concurrente directe ne revendique de telles prouesses : ni la récente BMW i5 ni la soucoupe Mercedes EQE, ni la célèbre Tesla Model S, première grande voyageuse électrique.
Ces valeurs, elle les doit à sa nouvelle plateforme PPE partagée avec les Q6 et Porsche Macan II, qui lui permet d'embarquer une grosse batterie NMC (Nickel-Manganèse-Cobalt) de 100 kWh bruts, ou 94,9 kWh utiles. Une pile à la tension 800 Volts qui accepte par ailleurs une puissance de charge élevée de 270 kW sur les bornes en courant continu DC, gage des ravitaillements ultrarapides.
Bien entendu, une telle autonomie ne pourrait être annoncée sans une aérodynamique exemplaire : dans le meilleur des cas, comprenez avec tous les équipements optionnels qui peuvent réduire la traînée (nous y reviendrons), l'A6 affiche un Cx de 0,21 en berline (équivalent à la Tesla donc mieux encore que ses compatriotes), et 0,23 pour le break ici à l'essai.
Esthétiquement, la rupture avec l’ancien modèle est nette : calandre hermétique typique d’une électrique bien sûr, feux de jours plissés complétés par des projecteurs principaux dans une grande bouche noire, feux arrière reliés par un bandeau orné d’anneaux lumineux, l’A6 s’inscrit dans son époque sans pour autant perdre de sa personnalité. Comme toutes les berlines à grosse batterie dans le plancher, elle voit sa ceinture de caisse s'épaissir fortement, mais les designers sont parvenus à affiner un peu la silhouette grâce à un inédit habillage noir en bas des portières.
L'un des rares breaks électriques du marché
Si la BMW i5 a fait le choix d’un gabarit imposant (5,06 m de long), l’A6 ne s’allonge que d’un centimètre, soit 4,92 m d'un pare-chocs à l'autre. Suffisant néanmoins pour proposer un bel espace aux jambes. Dommage : les passagers de la banquette doivent s’accommoder d’une assise basse, typique d’une berline électrique à gros accumulateur, et de l’absence de poignées de maintien au plafond.
Au côté d'une berline qui se fait désormais Sportback avec un profil de coupé quatre portes et un hayon, le break Avant ne propose pas davantage de volume supplémentaire sous le cache-bagages. Les 502 dm3 paraissent même un peu justes, surtout comparés au 565 dm3 de l'ancien modèle, mais hormis la Tesla Model S, ses rivales ne font pas mieux. Par ailleurs, la capacité d'emport jusqu'au pavillon apparaît tout de même intéressante, avec 1 330 dm3 dossiers rabattus. Mieux, un compartiment de 27 dm3 sous le capot permet de loger les câbles de recharge, entre autres.
Quelle que soit la carrosserie choisie, l’A6 e-tron se distingue par une présentation soignée mais riche en écrans, avec une instrumentation de 11,9 pouces et un système multimédia de 14,5 pouces qui forment une grande dalle numérique reprenant la forme de calandre, ainsi qu'un troisième écran de 10,9 pouces face au passager sur cette livrée S line. Et comme si cela ne suffisait pas, on peut encore ajouter deux écrans avec les rétroviseurs caméras, qui par leur finesse promettent un léger gain d'autonomie (option à 1 750 €).
Une ambiance résolument high-tech et cossue donc, un peu ternie toutefois par une ergonomie tout tactile, qui réclame de la pratique pour s’y retrouver facilement dans les menus malgré la présence de raccourcis pour les réglages de température notamment, et par quelques plastiques quelconques sur les parties basses, tout juste dignes d'une A3.
Reste à savoir maintenant si cette A6 tient ses promesses en termes de prestations routières. Il y a intérêt car, à 85 560 €, notre break Performance S line apparaît bien plus cher que ses aïeuls thermiques à moteurs six cylindres, et même plus coûteux que son rival direct chez BMW (voir page "évaluation dans la catégorie").
Chiffres clés *
- Longueur : 4,92 m
- Largeur : 1,92 m
- Hauteur : 1,52 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 502 l / 1 422 l
- Boite de vitesse : NC
- Carburant : Electrique
- Taux d'émission de CO2 : 0 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Non communiquée
* A titre d'exemple pour la version AVANT E-TRON PERFORMANCE 367 CH S LINE 100 KWH.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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