Deinove, société de biotechnologie française, se consacre à la recherche et au développement de technologies microbiologiques novatrices appliquées au domaine de la bioénergie. Elle explique qu'elle a été créée à la suite de la découverte capitale, par le professeur Miroslav Radman, du mécanisme moléculaire permettant à la bactérie Deinoccocus radiodurans de "ressusciter" à la suite de la destruction de son génome. Cette bactérie est ainsi l'une des plus résistantes au monde. Deinove précise qu'elle possède les droits de plusieurs brevets sur les applications possibles de ces microorganismes au domaine des biotechnologies, de l’énergie, et qu'elle se concentre sur la production industrielle de bioéthanol par la biais microbiologique. Son objectif : apporter une approche alternative compétitive face à la raréfaction des carburants fossiles et mettre en oeuvre un programme de recherche devant lui permettre de faire aboutir un procédé industriel innovant de production de bioéthanol à grande échelle d'ici 2011. Ce procédé ferait naître ainsi un bioéthanol plus écologique et plus économique.
Jacques Biton, directeur général de Deinove, souligne que la réparation de l'ADN de cette bactérie orientait vers le médical mais une réflexion plus approfondie a mené vers un tout autre horizon : l'amélioration des procédés de production de bioéthanol. D'après lui, la Deinoccocus radiodurans pourrait peut-être à terme dégrader les parties ligneuses des plantes, et non plus seulement la cellulose : au lieu de n'utiliser que les grains de maïs, les producteurs de bioéthanol pourraient alors se servir de la plante dans sa globalité. Jacques Biton affirme : "C'est une véritable rupture, une innovation majeure. Nous nous donnons deux ans et demi pour finaliser un pilote avec une production de 300 litres." A suivre !
(Source : FCPI Europe Innovation/Deinove, La Tribune, L'Usine Nouvelle)
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