Pour ceux qui, comme moi, ne savent pas qui est Laurent Wauquiez, notez qu'il est Secrétaire d'Etat à l'Emploi. À la suite de l'annonce de PSA qui supprime 700 postes d'intérimaires sur son site de Poissy et celle de la confirmation du plan de départs volontaire chez Renault, Mr Wauquiez est dans son rôle en venant mettre son grain de sel dans cette soupe poisseuse.
En gros, Laurent Wauquiez interrogé sur RTL s'indigne et menace :
"Il est hors de question de laisser des grands groupes comme Renault, qui ont des moyens, détruire des emplois dans des territoires français sur lesquels on a du mal à recréer des emplois et, en plus de ça, aller les transférer dans des pays comme la Roumanie, la Turquie ou la Chine. Il faut faire payer leurs responsabilités aux grands groupes, qui doivent assumer, et ne pas chercher à s'enfermer dans une logique défensive comme on l'a trop souvent fait dans les années 1980 pour aller chercher les emplois de demain"
Première analyse : c'est bien de s'intéresser au problème mais n'est il pas un peu tard?
Deuxième analyse : Si même l'Etat n'a plus l'espoir de "la création d'emplois de demain", la situation semble encore plus grave que je ne l'imaginais !
Wauquiez poursuit en détaillant :
"Ça veut dire qu'on leur fait payer par emploi un ratio pour aider à faire de la création d'entreprises, faire des prêts à des personnes qui veulent se reconvertir ou de la formation professionnelle. Prenons l'exemple de ce qui a été fait dans la Loire avec Giat industrie. Les engagements pris ont permis de faire des reconversions vers des plateformes téléphoniques et de créer des emplois qui sont plus des emplois de demain. C'est cette bascule qu'il faut faire".
La seule question que je me pose est celle-ci : ne fallait-il pas commencer à s'inquiéter lorsque les équipementiers ont commencé à subir des difficultés insurmontables ? Parce que sachant que depuis déjà longtemps les constructeurs ne sont plus que des "assembleurs", il ne fallait pas être devin pour voir que les difficultés du secteur étaient reportées sur les équipementiers par des constructeurs donneurs d'ordres. Le crédit est malheureusement épuisé.
via AFP
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