Fiat prévoit 93 % des ventes avec ses trois Diesel (contre 81 % dans ce segment en France pour l’ensemble des constructeurs). La part congrue de l’essence s’explique partiellement par la motorisation unique proposée au lancement, le 1.4 Fire 16v de 90 chevaux. Nous n’avons pu l’essayer sous le capot de la Bravo. Ses maigres 128 Nm risquent de ne pas suffire afin de procurer un agrément décent malgré une boîte manuelle à 6 rapports pour en tirer la quintessence. Courant mai, il sera rejoint par la nouvelle famille des T-JET, d’abord avec un bloc 1.4 16 soupapes suralimenté qui sera disponible en 120 et 150 chevaux. Ce dernier, fort de 230 Nm s’annonce sur le papier comme un rival sérieux du 1.4 TSi 140 Volkswagen. Ces deux intéressantes nouveautés disposeront également d’une boîte manuelle à 6 rapports, et plus tard d’une boîte robotisée dérivée de la manuelle. Enfin, la Bravo Abarth animée par un 1.8 turbo à injection directe de 230 chevaux sera certainement présentée à l’automne.
Côté motorisations Diesel, rien à signaler de vraiment nouveau.
On retrouve en fait du 1.9 litres décliné en 3 variantes. Toutes peuvent être équipées d’un filtre à particules à régénération périodique sans additif en option (700 €). Cher en comparaison du DPF sur une Alfa 147 ou une Audi A3 par exemple. Si le 8 soupapes 120 ch et le 16v150 chevaux sont bien connus sur de nombreux modèles du groupe comme chez Opel et Saab, le 90 chevaux est nouveau. Il dérive directement du 8 soupapes 120 ch, fournit un couple identique (255 Nm à 2000 tr/mn) et partage la même boîte manuelle à 5 rapports. Il délivre 30 chevaux de moins par simple intervention sur le calculateur. Comme la consommation est identique ou inférieure d’à peine 0,1 litres/100 (homologation en cours), son seul intérêt réside dans un tarif inférieur de 850 €, voire sur certains marchés européens dans une fiscalité réduite. Avec 5,2 ou 5,3 l en cycle mixte, résultat bien décevant en regard du 1.5 dCi 105 de la Mégane, la pompe (4,7 l/100 en cycle mixte), certains se demandent pourquoi ne pas avoir repris la déclinaison 105 ch de ce moteur (toujours d’actualité sur le Doblo) ou bien le sobre 1.3 MJTD 90 de la Grande Punto et de l’Astra.
Pour ce dernier, peut être à cause du manque de ressources au démarrage qui oblige sur l’Opel à jouer de l’embrayage si on ne veut pas caler, et sans doute en raison de la rapidité du développement de l’auto qui a écarté l’étude de l’implantation de blocs moteur supplémentaires. Nous ne disposions pas de cette motorisation lors de ce premier essai ; elle sera uniquement disponible avec le degré d’équipement de base « Dynamic ».
En revanche nous avons longuement sillonné sur les autoroutes suisses et les départementales du Jura, sur le sec et sur sol détrempé avec les 1.9 MJET 120 et 150 ch. Tous deux sont largement connus et toujours recommandables. Le 150 ch, évolution du 140 ch qui a progressivement cédé sa place à partir de 2004, ne se montre pas aussi bluffant à tous les points de vue que le récent Renault 2.0 dCi 150, mais reste toutefois dans le quarteron des meilleurs Diesel dans cette classe de puissance, aussi bien par sa discrétion, sa plage de régimes exploitable, …, malgré un couple maxi (305 Nm à 2000 tr/min) légèrement inférieur à la moyenne. Avec près de 210 km/h en vitesse maxi, 9 secondes sur le 0 à 100 km/h et moins de 31 secondes sur le 1000 m DA, la Bravo équipée de ce moteur fait presque jeu égal avec la Renault Mégane 2.0 dCi 150. Le rapport consommation/performances, avec une moyenne réelle qui dépassera rarement 7,5 l/100 km (avec un maxi sur itinéraire sinueux qui frôle les 11,5 litres) est un peu moins favorable pour la compacte italienne Elle dispose d’une boîte manuelle à 6 rapports dont la commande a paraît-il été repensée, mais selon nous elle ne fait toujours pas partie des références en matière de précision ou de rapidité (sans toutefois être médiocre). Une boîte automatique à 6 vitesses en provenance de l’équipementier Aisin est prévue fin 2007 avec ce moteur.
Le 1.9 120 ch n’aura pas droit à la BVA et sa boîte manuelle 5 rapports ne sort pas non plus de la moyenne. Ce 8 soupapes dérive du premier moteur Diesel au monde doté d’une rampe commune (en 1997 sur l’Alfa 156). Il est aussi agréable que le 150 ch, même si on peut tout autant lui reprocher un léger manque de ressources sous 1800 tours. Au delà, les 255 Nm de couple déboule sans aucune brutalité, mais sans mollesse non plus. Il autorise en conséquence des reprises acceptables, une vitesse maxi de 194 km/h et moins de 11 secondes sur le 0 à 100 km/h. Comme la consommation reste parfaitement maîtrisée, 5,3 l/100 km en cycle mixte (soit des émissions de CO2 inférieures à 140 g par kilomètre), donnée confirmée par le 7,1 l/100 de notre essai, ce 1.9 MJET 120 ch constitue en définitive une motorisation tout à fait intéressante dans le clan des 110/130 chevaux.
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