Plus longue que la Focus de quelques millimètres, la Bravo dépasse de plus de 8 cm la Stilo 5 portes. A l’exception de l’inclassable Mazda 3, elle détient donc pour l’instant le record de longueur de la catégorie. Elle rentre dans le rang en largeur. En hauteur également, avec une toise équivalente à la Golf, à peine au dessus de la Stilo 3 portes et bien plus raisonnable que celle de la 5 portes qui culminait à 1,52 mètre. Globalement, ce changement de gabarit a peu d’incidence sur l’habitabilité. L’accès à bord est un peu moins aisé que pour la Stilo 5 portes ou l’Auris, et le conducteur assis un peu plus bas.
A l’arrière, difficile de trouver des centimètres en plus pour les occupants par rapport à celle qu’elle remplace, d’autant plus que les sièges séparés coulissants ne sont pas repris. Fiat annonce que la Bravo devient la berline la plus spacieuse du segment. Nous avons quelques doutes (à vérifier mètre en mains), même si quatre occupants de 1,83 m seront effectivement bien lotis à bord. à condition de ne pas retenir le toit ouvrant panoramique (990 €, constitué de deux panneaux vitrés, à commande électrique à l’avant, fixe à l’arrière) qui réduit considérablement la garde au toit. En revanche, bravo (si, si, on a osé) pour la capacité du coffre qui atteint 400 litres (335 à 410 litres pour la Stilo 5 portes à banquette coulissante), le volume le plus important de la catégorie derrière la Honda Civic.
Bon point encore pour la banquette entièrement rabattable en deux parties (dossiers ET assise) qui permet d’obtenir un plancher de chargement quasiment plat. Malgré cela, petite déception pour le volume disponible en 2 places inférieur à 1 200 litres, dans la moyenne sans plus. Le seuil de chargement relativement haut décevra également les déménageurs. Epinglons encore la carrosserie pour un défaut moins véniel, l’épaisseur des montants A et C qui réduisent la visibilité périphérique.
L’ergonomie des commandes, la position de conduite, les sièges AV qui garantissent un bon soutien du corps (contrairement à la Stilo), ne prêtent pas le flanc à la critique. Le dessin de la banquette favorise plus le confort de deux occupants que de trois. La qualité de fabrication et celle des matériaux employés nous a paru satisfaisante, même si le toucher de certains d’entre eux comme au haut des contre-portes ne sera pas du goût de tout le monde. La sécurité passive soignée a permis à la Bravo de rejoindre la majorité des compactes récentes dans le club 5 étoiles aux tests d’Euro-NCAP, sans faire d’étincelles en choc piéton.
La sécurité active se situe également à un très bon niveau, même si le contrôle de stabilité ne se retrouve en série que sur les finitions hautes Elegance et Sport. Si le schéma des suspensions proche de la Stilo reste archi-classique, la Bravo profite d’une coque plus rigide.
De la sorte, elle affiche un comportement encore plus rigoureux. Sans toutefois égaler celui d’une Golf, il garantit une bonne sécurité même sans ESP, alliée à une efficacité correcte. Certes, le 1.9 MJET 150 ch commence à mettre à mal la motricité sur sol humide avec ses 305 Nm, et la direction à assistance électrique -dont le moteur se situe en haut de colonne, comme sur la Stilo et la Renault Mégane- n’est pas parfaite. Si le centrage est correct, les variations de l’assistance nuisent parfois au feeling et la précision de conduite sur un tracé sinueux. Nous avons déjà eu affaire à des assistances électriques encore plus artificielles, mais aussi à des plus convaincantes comme celles d’une A3 ou Golf (à moteur placé en bas de colonne), à la constance proche des systèmes hydrauliques classiques (ou électrohydrauliques). On déplore également les remontées de couple dans la direction en conduite active, aussi sensible qu’au volant d’une Stilo ou d’une Alfa 147. Nous ne sommes pas venu à bout des freins après une rapide incursion sur route de montagne avec le MJT 120, nous nous prononcerons définitivement sur l’efficacité du système après un essai plus poussé. Sans devenir la référence absolue parmi les compactes pour son compromis confort/comportement – la « vieille » 307 conserve, selon nous, la pôle, la Bravo propose indubitablement un amortissement plus efficient que sa devancière. Sans se montrer aussi filtrante qu’une Renault Mégane, elle se situe désormais dans la bonne moyenne des compactes.
Les trois principaux niveaux d’équipement Dynamic, Emotion et Elegance (le Sport, uniquement sur 150 ch, se différencie principalement de l’Elegance par ses jantes de 17 pouces) sont bien échelonnés. Pour chacun d’eux, la richesse d’équipement se cale sur la moyenne des concurrentes, pas plus.
Pour des accessoires intéressants comme l’interface Blue & Me Nav développé avec Microsoft (kit main libres à reconnaissance vocale, prise en charge des SMS, port USB, lecteur MP3, navigation par pictogrammes avec saisie de destination par commande vocale), il faut en passer par les options, dont la liste est plus longue qu’à l’habitude chez Fiat. Pour la plupart des versions, les prix se situent entre 6 à 8 % de moins que ceux des rivales françaises, à équipement égal.
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