En ces temps de crise latente et alors que les élections présidentielles ne sont qu'à quelques encablures, compétitivité des entreprises et sauvegarde de l'emploi sont deux sujets majeurs qui, malheureusement pour les candidats, s'opposent très souvent, comme c'est le cas dans ce qu'on appelle désormais le « dossier PSA ». Mardi, à l'issue du Comité Central d'Entreprise, la direction confirmait en effet le contenu du plan d'économies de 800 millions d'euros, qui passe notamment par la suppression de 6 250 postes, dont 5 000 en France.
Les élections présidentielles en ligne de mire
Hier, et même si l’État n'est pas actionnaire de PSA Peugeot Citroën comme c'est le cas pour le groupe Renault, le Président de la République Nicolas Sarkozy se devait d'ajouter son grain de sel, tout en gardant une neutralité digne d'un équilibriste afin de rassurer les uns et les autres. « Je me suis entretenu hier soir et ce matin avec Philippe Varin et je peux vous annoncer qu'il n'y aura pas de plan social en France chez PSA » a-t-il annoncé lors d'un discours pour l'anniversaire du FSI, confirmant au passage les déclarations du directoire du premier groupe automobile français : « En particulier, les 2.000 salariés du groupe les plus directement concernés par ce projet seront tous reclassés, soit à l'intérieur du groupe, soit à l'extérieur du groupe, notamment chez des prestataires ».
Mais s'il faut soutenir l'industrie française, il convient, échéance électorale oblige, de rassurer les salariés électeurs en fronçant les sourcils et en faisant la leçon : « il est hors de question que PSA réduise ses dépenses de recherche en France », en argumentant qu'il ne fallait pas « considérer que les emplois, c'est une variable d'ajustement et que vos salariés ne font pas partie du potentiel de l'entreprise », « ce jour-là ce sera une déconnexion totale entre la France, vos clients, et nos entreprises. Prenons garde à ça, de ne pas faire des choix qui ne soient pas caricaturaux, il y a aura beaucoup à perdre » avant de conclure « les Français sont très attentifs à ce que nous faisons les uns et les autres. Et l'image d'une marque peut être durablement impliquée dans des erreurs qui ne sont pas des erreurs de communication, qui sont des choses graves. »
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