A sa tête le président de la Plateforme de la filière automobile, Michel Rollier qui abordera le sujet avec le ministre de l'Economie Emmanuel Macron. L'heure est grave à l'aune de ce constat : "il y a des surcapacités en France dans un certain nombre de métiers. Il est clair que les entreprises qui sont totalement tournées vers la France sont face à un marché qui est ce qu'il est, qui n'est pas ce qu'il était il y a dix ans", a martelé l'ancien gérant de Michelin. Pour sauver le soldat sous-traitant, il faut l'aider à se rapprocher de ses homologues et à se diversifier.


Jouer la filière privilégiée d'un constructeur tricolore, c'est aller droit dans le mur. La filière compte encore pas moins de 5.000 sites industriels de toutes tailles, un émiettement synonyme de fragilité. « Ça ne veut pas dire qu'il faut être toujours des géants, mais que dans un certain nombre de domaines il faut avoir une taille critique, c'est une consolidation positive" a prévenu Michel Rollier.


Mais le plus dur à avaler c'est se convaincre que son cœur de métier n'est plus un poumon économique. Et qu'il faut donc changer du tout au tout. Laisser l'automobile et tenter de conquérir d'autres secteurs comme l'aéronautique, le médical, l'éolien ou le nucléaire. La voiture apparemment, c'est fini.