La route n'est pas dangereuse que pour les humains ; elle tue également de nombreux animaux et peut parfois aller jusqu'à mettre en danger des espèces entières. En cause : la fragmentation de leur habitat par des réseaux de transports pas toujours respectueux de l'espace naturel. En Californie, une association tente de trouver des solutions.


The Humane Society, une des associations de défense des animaux les plus actives aux Etats-Unis, a ainsi lancé un important programme de repérage dans l'état de Californie. Selon ses chiffres, un million d'animaux seraient tués chaque jour sur les routes du pays ; comment, et pourquoi ? Deux questions auxquelles elle souhaite apporter une réponse.


Un réseau de volontaires a ainsi été constitué. Leur rôle : sillonner les routes et repérer quelles espèces sont tuées et à quel endroit, photos à l'appui. Une fois les repérages faits, ils se connectent sur un site Internet dédié pour rapporter leurs observations. Technologie aidant, ils auront bientôt accès à une application iPhone leur permettant de remplir plus efficacement les bases de données grâce à la localisation GPS du téléphone. Au final, The Humane Society espère pouvoir en tirer des conclusions suffisantes pour mettre en place des solutions de protection de la faune.


Parmi les animaux victimes de la route on trouve des animaux lents, des herbivores ayant besoin de vaste espaces pour trouver de la nourriture, des petits carnivores à la recherche de proies, des animaux l'habitat naturel s'est largement réduit (ours, loup, etc.), des amphibiens qui migrent vers leur lieu de reproduction et bien entendu des oiseaux ou encore des animaux domestiques. En France, on estime que 24% des animaux tués sur les routes sont des chevreuils, 64% des sangliers et 12% des cerfs. Il existe évidemment des solutions, encore faut-il les étudier ; on peut ainsi mettre en place des clôtures, fermer des routes durant les migrations, avertir les automobilistes par le biais de panneaux, installer des signalisations sonores, lumineuses... La solution la plus efficace réside cependant dans une plus grande attention des conducteurs notamment aux abords des forêts et dans l'étude des habitats en amont de la mise en place des routes.