Les surcapacités de production sont une plaie pour les comptables et une source de dispersion de capitaux inutiles pour des constructeurs soucieux de rentabiliser au maximum leurs usines. Mais il est difficile d'adapter la capacité de production d'un ensemble aussi lourd qu'une usine à un marché volatil, ce qui, dans une zone en difficulté comme c'est le cas en l'Europe, a pour conséquence de créer des surcapacités.
Le cabinet d'études Inovev a fait le compte et estime que les usines d'assemblages du continent ne tournaient en 2013 qu'à 68 % de leurs capacités, un grand nombre d'entre elles ne fonctionnant même qu'entre 50 et 60 %. C'est le plus mauvais score après 2009, année de crise majeure dans le secteur. La rentabilité d'une usine n'est acquise qu'à partir d'une utilisation à 75 % de ses capacités et ce sont avant tout les constructeurs généralistes qui sont le plus menacés avec Fiat, Ford, PSA et Renault en tête de liste.
Le cabinet précise que chez PSA, les usines de Rennes et Villaverde et chez Renault, celles de Flins, Sandouville et Douai tournent au ralenti. Pour ce qui concerne Fiat, le cabinet pointe les sites de Mirafiori et Cassino alors que chez Ford et General Motors, on note également plusieurs sites en sous-capacité, en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Roumanie.
Des sites qui deviennent dès lors menacés à moyen terme.
Via l'Usine Nouvelle
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