Et si pour attirer le maximum de clients, il suffisait de leur donner de l'argent ? C'est l'idée que Pieter Poissonnier, un entrepreneur belge, a développé en mettant en place ses « pompes du peuple ». Dans ces stations-services peintes en rouge, évidemment, plus les clients consomment de carburant, plus leur intéressement aux bénéfices est important.


L'essence coûte de plus en plus cher, et il ne suffit plus d'offrir un porte-clé avec chaque plein effectué pour attirer les clients. Partant de ce constat, Pieter Poissonnier a décidé de créer en 2009 une chaîne de stations-services dans lesquelles il garantit non seulement un carburant à un tarif abordable mais aussi un intéressement aux bénéfices à ses meilleurs clients. Ces derniers, sous réserve qu'ils s'inscrivent sur un site Internet et fournissent leurs coordonnées bancaires, reçoivent ainsi en début d'année après la clôture de l'exercice un reversement au prorata de leur consommation des douze derniers mois. Exemple : « Monsieur Lebrun prend 2.500 litres d’essence pendant une année. Il fait le plein à un prix très avantageux qui est adapté aux concurrents avec le meilleur prix pratiqué dans la région. A la fin de l’année la firme annoncera que Pomp van het Volk a vendu 10.000.000 litres et qu’ils ont réalisé des bénéfices disponibles de 200.000 euros. Monsieur Lebrun peut parcourir le bilan total. Par conséquent, il a réalisé 1/4000 du chiffre d'affaire total et il peut revendiquer 1/4000 du bénéfice soit 50 euros ».


Pour Pieter Poissonnier, c'est le jack-pot ; son entreprise compte désormais 14 stations en Flandre et la première station francophone vient d'être inaugurée en Wallonie. Il compte en ouvrir 15 autres en 2011 et promet à ses clients un reversement de plus en plus important, croissance de l'entreprise oblige.