Les ministres européens des transports ont adopté à l'unanimité les conclusions du Conseil européen relatives à la "Stratégie européenne en matière d'énergie pour les transports". En mars 2007, la réunion du Conseil a impulsé cette stratégie : elle a permis de débattre de la protection du climat, de l'énergie et des transports.

Le ministre fédéral des transports Wolfgang Tiefensee a indiqué que ces conclusions permettent de présenter, pour la première fois, une feuille de route sur la stratégie européenne en matière d'énergie pour les transports. Il précise qu'elle identifie très clairement les champs d'action qui seront prioritaires dans la période à venir : tout d'abord il s'agit bien évidemment de la consommation d'essence des véhicules automobiles pour laquelle ils se sont fixés les exigences parmi les plus ambitieuses dans le monde. D'après lui, il faut que tous les fabricants, dans chaque segment du marché et pour chaque modèle de voiture y apportent leur contribution. Cela ne s'applique pas seulement aux fabricants de grands véhicules mais aussi à ceux qui produisent des petites et moyennes voitures car celles-ci font le gros de la flotte et, par là, ont les plus grands effets sur l'environnement.

Wolfgang Tiefensee stipule qu'il fallait compléter cette approche par la mise en place d'une bonne infrastructure, par la création de conditions-cadres adéquates en faveur de l'utilisation accrue de carburants alternatifs et renouvelables et par l'introduction d'incitations intéressantes afin de convaincre les usagers de la route de la nécessité d'adapter leur comportement aux impératifs du climat. Dans ce domaine, les ministres des Transports comptent désormais donner de nouvelles orientations ensemble afin de les faire valoir dans le processus européen de formation de la volonté politique.

Wolfgang Tiefensee souligne que la circulation routière n'est pas la seule à être concernée. Les autres modes de transport aussi peuvent et doivent faire l'objet d'améliorations supplémentaires en ce qui concerne l'efficacité énergétique et les effets des transports sur le climat. Là aussi, il est important d'exploiter les potentialités de manière efficace et d'avoir recours, dans le mesure du possible, aux carburants alternatifs. C'est notamment la navigation maritime où l'on devrait veiller à ce que le diesel marin compatible avec l'environnement soit davantage utilisé, tout comme la navigation intérieure où il estime que les carburants doivent être rapidement améliorés. Le ministre conclut : "Voilà comment nous allons contribuer à la réduction des émissions tout en faisant davantage d'économies de consommation grâce aux moteurs modernes".