Les mois d'août et septembre nous avaient donné un peu d'espoir concernant une reprise du marché de l'occasion, avec des chiffres de progression intéressants. Las, le mois d'octobre ruine d'un coup d'un seul tous les rêves des vendeurs de voitures d'occasion, il est dans le rouge, et pas qu'un peu…
Le mois d'octobre 2008 était déjà en baisse par rapport à 2007 (478 904 échanges contre 494 018), ce qui rend la contre-performance de cette année d'autant plus mauvaise. Au final, ce sont "seulement" 454 338 transactions qui ont eu lieu cette année en octobre, soit – 5,1 %. La tendance s'inverse donc à nouveau sans que l'on puisse trop expliquer pourquoi… Soubresaut de crise ? Transfert d'achats vers le neuf, à l'occasion des grosses promotions qui ont cours ? Report des immatriculations en attente du nouveau système ? Effet collatéral du bug informatique lors du passage dans ce nouveau système, qui a entraîné des retards ? Certainement un peu de tout ça…
Les occasions récentes de moins d'un an continuent en tout cas de souffrir. Avec – 17,7 % le mois dernier par rapport à 2008, la dégringolade est encore sévère. Depuis le début de l'année, la baisse moyenne est de – 17,4 %.
La tranche d'âge des 1 an à moins de cinq ans, elle, est la seule à progresser. Les + 5,9 % enregistrés ce mois-ci permettent à cette catégorie d'afficher un bilan positif sur les 10 premiers mois de l'année (+ 1 %).
Les occasions de plus de 5 ans quant à elles reculent assez fortement. Ce sont elles qui représentent les plus gros volumes de transactions, et la baisse de cette tranche d'âge affecte lourdement le résultat final. Il faut croire que les ménages reportent encore et toujours l'achat de leur nouvelle voiture, même d'occasion. De fait, avec – 8,4 %, c'est un des plus mauvais score de l'année.
Toutes tranches d'âge confondues, le bilan sur les 10 premiers mois de l'année est irrémédiablement dans le rouge, et n'en sortira pas avant la fin de l'année. Les 4,39 millions d'unités atteintes représentant une baisse de 4,4 %. Pas de quoi redonner le moral.
Note positive tout de même, cela permet aux acheteurs de réaliser de bonnes affaires, les prix ayant baissé entre 5 et 10 % selon les catégories de véhicule. Toujours ça de pris !
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