Dans la gamme de la DS3 dont vous pouvez retrouver l'essai ici, le haut du panier dans les diesels est incarné par la 1,6 l e-HDI 115. 115 ch donc, ce qui peut paraître un peu faiblard quand les motorisations essence montent jusqu'à 202 ch avec la Racing, mais le couple maximum est quasiment aussi élevé (270 Nm contre 275) et arrive bien plus tôt (1 750 contre 4 500 tr/min), ce qui est bon pour les reprises. Mais au final, peu importe, c'est rarement pour des questions de performances qu'on coche la case diesel sur le bon de commande de sa citadine, mais plutôt pour ses consommations basses et ses faibles émissions de CO2 permettant éventuellement de décrocher un bonus.
Sur ce premier critère, la DS3 1,6 l e-HDI 115 se distingue, avec des consommations annoncées de 3,8 l/100 km en mixte, dont 4,6 l/100 km en ville. Dans la réalité, nous obtiendrons un raisonnable 4,9 l/100 km de moyenne sur un parcours composé majoritairement de villes et de quelques excursions sur voies rapides. Pour le dioxyde de carbone par contre, les 99 g/km émis ne vous offriront plus le rabais « écologique » de 200 € dont elle bénéficiait jusqu'au 31 octobre. En effet, depuis le 1er novembre et la mise en fonction de la nouvelle grille 2014, sachez-le, plus aucun bonus au-dessus de la barre des 90 g/km de C02 !
Cela étant, 200 €, c'est peanuts quand on est prêt à débourser 25 170 € pour une citadine en finition Sport Chic, a fortiori 27 650 € comme ici en version au nom ronflant de « Ultra Prestige ». Évidemment et c'est la moindre des choses, pour ce tarif, vous bénéficiez de tout ce que compte le grenier de la marque aux chevrons en matière d'équipements puisqu'elle embarque parallèlement les packs Select Confort (aide au stationnement, climatisation automatique…), eMyWay (système de navigation et Hifi), Faubourg Addict (adhésif de personnalisation, coques de rétroviseurs peintes, feux arrière 3D à LED et jantes alliage 17'' Bellone) et Cuir Nappa Crescendo (bandeau de planche de bord en cuir, sièges sport en cuir façon bracelet de montre…). Ce mille-feuille de couleurs, de formes et de textures à la limite du baroque ne plaira pas forcément à tout le monde, mais pour les autres, comme on dit : « quand on aime, on ne compte pas ».
À son volant, le 1,6 l e-HDI 115 ch associé à une boîte mécanique à six rapports déplace vigoureusement la DS3 campée fermement sur ses appuis, ce qui confirme les performances communiquées par Citroën avec un 0 à 100 km/h en 9,7 s. Mais c'est en levant le pied de l'accélérateur que les choses deviennent véritablement intéressantes. Le e minuscule dans « e-HDI » annonce en effet la présence d'une micro-hybridation, une sorte de super Stop & Start offert par un alternateur réversible récupérant l'énergie à la décélération, la stockant dans une batterie avant de la restituer au démarrage. Parallèlement, le moteur n'attend pas l'arrêt complet du véhicule pour se couper, il suffit pour cela de passer au point mort sous les 20 km/h. On conserve évidemment à ce moment toujours la direction assistée et le redémarrage se fait instantanément dès que vous appuyez à nouveau sur l'embrayage. Dans les faits, cela demande quelques kilomètres d'accoutumance, mais cela fonctionne très bien et finit même par devenir ludique, surtout avec le chronomètre qui enregistre le temps passé moteur coupé. Ainsi, coincés dans les embouteillages provoqués par les manifestations de lycéens la semaine dernière, il nous aura fallu 1h10 pour parcourir 7,1 km, temps pendant lequel la mécanique est restée arrêtée 31 minutes et 27 secondes. On notera toutefois qu'un tel système n'est pas suffisant pour satisfaire les futures normes Euro 6.
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