En bref
1,2 l turbo 110 ch et 205 Nm
Boîte de vitesses automatique à six rapports
À partir de 22 000 €
Pour le restylage de la DS 3 qui a eu lieu en décembre 2014, tout est dans le regard puisque les modifications esthétiques se concentrent dans ses optiques, mélangeant LEDs et Xénon et soulignés d'un clignotant à défilement, et ses feux arrière 3D, découverts dans un premier temps sur le cabriolet et maintenant étendus à l'ensemble de la gamme. C'est un peu mince, mais Citroën, ou plutôt DS désormais, compte bien dynamiser le modèle en proposant de nombreuses éditions limitées, comme So Irrésistible, Émeraude Addict (notre modèle d'essai), 1955 et Dark Light, et en lui offrant une mise à jour de ses motorisations. Les résultats en matière de vente ne sont pour l'instant pas véritablement concluants, puisque sur les six premiers mois de l'année 2015, les immatriculations françaises de la DS 3 ont reculé de 11,7 %, passant de 10 273 à 9 074 unités, sur un marché en hausse de 6,1 %.
Après avoir essayé le THP165 à son lancement en décembre 2014 puis le BlueHDI 120 en mars 2015, nous avons pris cette fois-ci le volant version dotée d'une double nouveauté, étant équipée à la fois du moteur PureTech 110 déjà vu dans la C3, et de la boîte auto EAT6. Le 3 cylindres 1,2 l EB2, baptisé PureTech 82, remportait déjà la majorité des suffrages sur l'ensemble de ses applications, mais ses versions suralimentées prennent une longueur d'avance, à commencer par l'EB2 DT PureTech 110. Ce dernier vient remplacer le VTi 120, un quatre cylindres atmosphérique 1,6 l qui développait 120 ch à 6 000 tr/min et 160 Nm à 4 250 tr/min. Il accusait son âge surtout par ses émissions de CO2 de 132 g/km lui valant 150 € de malus à cause de sa consommation mixte annoncée de 5,7 l/100 km. Le PureTech 110, lui, compense ses cylindres en infériorité numérique et ses 400 dm3 de moins par un turbo. Certes, ses 110 ch à 5 500 tr/min ne sont pas suffisants pour dépasser le VTi 120 sur un 0 à 100 km/h, effectué en 9,6 s contre 8,9 s, mais son couple de 205 Nm à 1 500 tr/min lui permet de dominer largement sur l'exercice des reprises, bien plus transposable dans la réalité. Même sanction pour les consommations : le nouveau venu signe un officiel 4,5 1/100 km en mixte le plaçant dans la zone neutre du bonus écologique avec 104 g/km.
La boîte automatique EAT6 qui lui est ajoutée ici diminue sensiblement ses performances et son efficience, avec un 0 à 100 km/h en 9,9 s et 4,7 1/100 km en mixte entraînant des émissions de 108 g/km. Mais cela représente un progrès considérable par rapport à l'antique boîte AutoActive qui entravait le VTi 120, lui faisant perdre pas moins de deux secondes pleines au 0 à 100 km/h et augmentant la consommation mixte de 0,8 l/100 km, portant les émissions de CO2 à 150 g/km imposant un malus de 900 €.
|
Puissance |
Couple |
0 à 100 km/h |
Consommation |
CO2 |
1,6 l VTI BM5 |
120 ch à 6 000 tr/min |
160 Nm à 4 250 tr/min |
8,9 s |
5,7 l/100 km |
132 g/km |
1,6 l VTI AutoActive |
120 ch à 6 000 tr/min |
160 Nm à 4 250 tr/min |
10,9 s |
6,5 l/100 km |
150 g/km |
1,2 l PureTech BM5 |
110 ch à 5 500 tr/min |
205 Nm à 1 500 tr/min |
9,6 s |
4,5 1/100 km |
104 g/km |
1,2 l PureTech EAT6 |
110 ch à 5 500 tr/min |
205 Nm à 1 500 tr/min |
9,9 s |
4,7 1/100 km |
108 g/km |
C'est ce qu'on appelle le progrès, d’autant plus qu'il ne s'arrête pas à de simples chiffres, l'amélioration de l'agrément n'étant rien moins que spectaculaire. L'EB2 DT est déjà un moteur plaisant, dynamique, enthousiaste et souple, et se plaçant parmi les meilleurs 3 cylindres turbo essence du marché avec les 1,0 l Ecoboost et TSI de Ford et Volkswagen, mais il se marie particulièrement bien avec cette boîte EAT6 décidément bien née, faisant facilement oublier l'AutoActive mais aussi la boîte mécanique robotisée ETG. Ses changements de vitesse sont rapides et ont le bon goût de s'effectuer à point nommé. Comme souvent cependant, le mode Sport n'apporte pas grand-chose dans cette catégorie de véhicule, faisant tirer exagérément le moteur dans les tours. On peut aussi lui reprocher son mode manuel au levier, où il faut pousser pour passer un rapport et tirer pour descendre, soit l'inverse de ce qui est instinctif.
Enfin, l'EAT6 ne sale pas trop l'addition, que ce soit au niveau de la consommation, les 6,2 l/100 km mesurés par nos soins étant tout à fait raisonnables, mais aussi à l'achat, puisqu'elle est facturée 1 080 € de plus que la boîte mécanique à cinq rapports (contre 1 100 € pour l'AutoActive). Elle n'est cependant accessible qu'à partir du troisième niveau de finition So Chic, celui de notre modèle d'essai, démarrant à 22 000 € alors que le moteur PureTech 110 à transmission manuelle peut être choisi avec le second niveau Be Chic à partir de 20 450 €.
Le caractère punchy du Puretech 110 et la rapidité de l'EAT6 se marient très bien avec le châssis de la DS 3 campée sur ses appuis, en faisant une voiture tout à fait précise et ludique mais dont la fermeté des suspensions et les pneus en 205/45R17 retransmettent toujours avec une trop grande fidélité les imperfections de la route jusque dans l'habitacle, au détriment du confort.
La DS3 a la Mini dans sa ligne de mire et ça se voit aussi par la surabondance de couleurs et de matériaux dans l'habitacle.
On retrouve enfin l'intérieur baroque de la DS 3 avec son habituelle multitude de matières et de couleurs. Difficile de juger l'esthétique sans tomber dans le subjectif mais on déplore le manque d'homogénéité de l'aspect chromé de la base du levier de vitesse au milieu d'un univers composé de surfaces peintes, laquées et satinées. La position de conduite reste en tout cas excellente, tout comme le volume de coffre allant de 280 à 980 litres.
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