En bref

Berline compacte 4 portes, 4,58 m de long

2.2 diesel Euro 6 de 150 ch

Trois finitions, de 27 300 à 32 500 €

La Mazda 3 à carrosserie 4 portes dévoilée en septembre 2013 à Francfort vient épauler l’excellente 5 portes à hayon commercialisée en France depuis le début de l’année. Les trois générations de la compacte japonaise ont toutes eu droit à une déclinaison 4 portes, mais la deuxième commercialisée entre 2009 et fin 2013 n’a pas eu droit de cité sur notre marché faute d'une demande suffisante.


Essai – Mazda 3  4 portes : espèce rare

La nouvelle tente à nouveau l’aventure, mais ne dopera sans doute pas beaucoup les ventes compte tenu de la faible cote d’amour des berlines « Sedan » chez nous. L’importateur table sur 450 à 500 unités en année pleine, soit 10 % des ventes globales du modèle. Ce qui est déjà beaucoup si on considère que les berlines tricorps représentaient ces dernières années en France moins de 5 % du marché des compactes (segment C ou M1). On note toutefois un frémissement de la demande dans ce créneau, initié par l'arrivée de modèles premiums, la Mercedes CLA en tête, et depuis fin 2013 l’Audi A3 berline. Grâce à ses remarquables qualités, la Mazda 3 peut se confronter à ces allemandes huppées, mais aussi à l’Opel Astra 4 portes tout récemment introduite sur le marché français et à la Volkswagen Jetta (proposée uniquement avec le 1.6 TDi 105 en Diesel), bien que notre japonaise les surclasse nettement dans la plupart des domaines. Du coup, les pâles Renault Fluence (qui n'existe d'ailleurs plus qu'en électrique), Skoda Rapid et Seat Toledo sont clairement disqualifiées, tout comme évidemment une certaine Dacia Logan qui, elle, a au moins le mérite d’un tarif véritablement low cost…


Pour 2014, avec moins de sept mois de commercialisation et une seule motorisation disponible, le 2.2 Skyactiv-D 150 ch uniquement en bvm6, le bilan des ventes de la Mazda 3 à 4 portes sera certainement très maigre, malgré une offre qui conserve les trois niveaux d’équipement de la 5 portes et des tarifs identiques à cette dernière. Peut-être la Mazda 3 quatre portes bénéficiera t-elle pour tenir son tableau de marche d’un « report » de la clientèle de la Mazda 6 des deux premières générations, rebutée par le gabarit de la berline actuelle (4,87 m de long).


Ligne élégante


Essai – Mazda 3  4 portes : espèce rare

De profil, en l’absence d’un troisième volume proéminent comme pour la malle de l’Audi A3 berline, on pourrait croire à une berline 5 portes à hayon. La partie trois quart arrière ressemble un peu plus à celle de l’Astra, avec une chute de pavillon encore plus douce qui en fait une deux volumes et demi. La Mazda profite aussi de proportions plus équilibrées. L’Opel se contente d’un empattement de 2,68 m pour 4,66 m de long, tandis que la Mazda 3 s’étire sur 2,70 m entre les deux essieux (comme la Mercedes CLA longue de 4,63 m) pour une longueur limitée à 4 585 mm. C’est exactement 12 centimètres de plus que la berline, entièrement dévolus au porte-à-faux arrière, sans alourdir ou dénaturer de la ligne. Parmi les rares détails de style qui différencient les deux carrosseries, on a repéré la disparition du becquet de toit, celle de l’antenne requin sur le pavillon, et le camouflage des deux sorties d’échappement, dissimulées ici sous le bouclier.


Coffre en progrès


Essai – Mazda 3  4 portes : espèce rare


L’habitabilité reste identique à celle de la 5 portes, bonne à toutes les places, sans le moindre de souci de garde au toit ou d’espace aux jambes comme sur les banquettes de l’A3 berline ou de la Mercedes CLA. En revanche, l’allongement du porte-à-faux arrière profite à la capacité du coffre (une des rares faiblesses de la 5 portes qui offre 350 litres sous le cache-bagages, ou 364 litres en incluant le logement sous plancher où se cache le kit anticrevaison). Le volume de chargement de la 4 portes augmente de 55 litres, à 419 litres. C’est acceptable, mais reste sous la moyenne de la catégorie (460 litres pour l’Astra, 470 l pour la CLA, 425 l pour l’A3, etc.). Une fois les dossiers rabattus (40/60), on obtient une aire de chargement quasiment plate, cependant les renforts de structure derrière le haut des sièges permettent de charger des objets longs mais pas trop volumineux. Pour le reste, c’est presque bonnet blanc et blanc bonnet par rapport à la 5 portes.


Essai – Mazda 3  4 portes : espèce rare
Essai – Mazda 3  4 portes : espèce rare
Essai – Mazda 3  4 portes : espèce rare