Le 1.4 de 85 ch n’était pas un mauvais bougre, juste un moteur à essence atmosphérique de milieu de gamme aux prestations quelconques et au rendement énergétique passable. Autrement dit un peu porté sur le Sans Plomb. Il poursuit encore sa carrière sur la Seat Ibiza –pour quelques mois encore-.
En le remplaçant par le 4 cylindres 1.2 TSi 85 chevaux, la Fabia y gagne un agrément de conduite insoupçonnable sur le papier, et diminue sensiblement sa consommation.
Pleins à tous les régimes un peu à la façon d’un bon diesel dont il évite le bruit et les vibrations, il est presque aussi silencieux que le moteur d’une Honda Jazz 1.2 de 90 chevaux au ralenti, et reste discret sur toute la plage de régimes. Secondée par une boîte manuelle à 5 rapports bien étagée et à la commande sans reproches, cette mécanique s’en sort bien partout. Contrairement au 1.2 TSi de 105 ch, il n’est pas possible avec le 85 chevaux de choisir la superbe boîte DSG7 qui combine les qualités d’une transmission automatique et celles d’une manuelle, sans leurs défauts respectifs.
Face aux moteurs atmosphériques de même cylindrée à la puissance légèrement supérieure, le 1.2 TSi 85 fait valoir son couple élevé et disponible bien plus tôt. Grâce à son turbo, le TSi de la Fabia fort de 160 Nm commence à pousser dès 1400/1500 tours, et mieux encore au-delà de 1800 tours, de manière presque linéaire. Un moteur plein qui n’oblige pas à jouer en permanence du levier contrairement à la Jazz dont les 119 Nm perchent à 4900 tr/mn, ou à la Suzuki Swift 94 ch qui ne sort de sa léthargie qu’au dessus de 3200 tours. D'ailleurs, si vous êtes intéressé par une petite citadine, je vous invite à lire notre essai longue durée de cette Swift.
Moteur réussi
Comme la puissance maxi est atteinte dès 4800 tr/mn, il n’est jamais nécessaire de grimper jusqu’à 6000 tours pour exploiter tout le potentiel du petit TSi. Voilà qui autorise une conduite apaisée tout en restant dynamique. Performances très honnêtes avec 11,7 secondes sur le 0 à 100 km/h (plus d’une demi seconde de mieux qu’avec l’ancien moteur), V max de 177 km/h et des reprises convenables aussi bien en 4e qu’en 5e. Chronos et agrément sont d’ailleurs assez proches de l’ancien 1.6 16V de 105 chevaux /153 Nm officiellement remplacé par le 1.2 TSi 105.
La Fabia est donnée pour 5,2 l/100 en cycle mixte, 0,1 litres de moins que notre Jazze de référence. Avec 121 grammes, les émissions de CO2/km baissent de plus d’une trentaine de grammes en comparaison du 1.4 16V. La consommation moyenne tourne autour de 7,5 litres au cent, ce qui représente environ un demi-litre de moins que l’ancien moteur. Nous avons noté un mini sur route autour de 5 litres, un peu plus de 8 litres en ville ou sur autoroute, et un maxi qui dépasse 10 litres sur une spéciale de rallye (pour ceux qui choisiront la série spéciale Monte Carlo…) ou en conduite particulièrement nerveuse en ville.
Pour un moteur de conception récente, la consommation moyenne est un brin décevante en comparaison de nos deux japonaises qui ne dépassent pas 7l/100. Face à la Nissan Micra DIG-S 1.2 L 98 ch qui sera commercialisée à l’été 2011 annoncée à 4,1 l/100 km (avec à peine 95 g/km pour les émissions de CO2 en finition de base), l’écart en conso réelle risque de devenir préoccupant.
Les qualités de l’ensemble moteur/ boîte conjuguées à celle de la direction et du freinage permettent une véritable polyvalence d’usage. La Fabia 1.2 TSi se montre aussi à l’aise en ville, sur départementales que sur les grands axes. Unique bémol, le filtrage des suspensions n’est pas toujours parfait, avec quelques réactions sèches sur les inégalités. Les sièges relativement fermes n’effaceront pas cette faiblesse. Comportement routier sage et serein.
L’intérieur de la Fabia, légèrement retouché en 2010 lors du restylage, reste pour le moins austère. A bord de notre version d’essai (Ambition et quelques options) où le gris clair, l’anthracite et le noir dominent, l’écran de navigation égaye un peu la planche de bord. Placé un peu trop bas, il oblige à quitter franchement la route des yeux pour le consulter. L’habitabilité est correcte à l’arrière pour une auto de 4 m de long, et surtout le coffre est comme pour la Honda Jazz un des plus vaste de la catégorie (berlines du segment B), derrière ceux de la Sandero et de l’Ibiza.
Pour moins de 15 000 € en Ambition, cette Fabia 1.2 TSi profite d’un équipement à la hauteur. En prime, cette motorisation médiane est disponible en quatre niveaux d’équipement pour la berline, de 13 600 à 15 900 €, dont la série limitée Monte Carlo lancée lors du Salon de Genève 2011. Basée sur une finition Active, elle reçoit de série le châssis sport et adopte des éléments de carrosserie noirs et l’intérieur de la Fabia RS. Quatre niveaux également en incluant le « Scout » sur le break (Combi) qui a droit lui aussi au 1.2 TSi 85 chevaux.
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