10% : c'est le montant du déficit public de la Grande-Bretagne. Pourtant, si l'heure est à l'austérité de l'autre côté de la Manche, les automobilistes ne vont pas pour autant être sanctionnés. C'est à la source du problème que David Cameron a en effet décidé de s'attaquer, comme le rapporte aujourd'hui la Dépêche.
La manoeuvre est électorale, mais elle ne déplaira pas pour autant aux Britanniques qui font actuellement face comme le reste du monde à une forte hausse des prix du carburant. Et alors que de récents sondages indique que 70% d'entre eux trouvent les coupes budgétaires trop brutales et le gouvernement pas suffisamment attentif à la situation des familles, ce dernier a décidé de diminuer d'1 penny, soit 1,15 centime d'euro, le prix de l'essence et du gazole à la pompe. Pas de quoi alléger les dépenses de l'Etat puisqu'il faudra pour mettre en place cette mesure débourser 1,9 milliards de livres (soit plus de 2 milliards d'euros). Alors, qui va payer ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce sont les pétroliers qui vont régler la note ; les taxes sur l'extraction en Mer du Nord sont en effet passées de 20 à 32% hier jeudi et les hausses futures ont été gelées pour éviter que les pétroliers se rattrapent sur les prix.
Et pendant que l'opposition râle, qualifiant la mesure de « tour de passe-passe » ne servant qu'à rendre aux électeurs ce qui leur a été pris auparavant, les conducteurs, eux, se frottent les mains.
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