Etonnant mea-culpa que celui de Max Mosley, premier représentant de l'institution qu'il accuse d'être responsable des problèmes économiques que connaissent les équipes engagées en F1. En effet, Max Mosley a avoué que l'explosion des coûts en Formule 1 n'était que la résultante d'un règlement qui est de la responsabilité de la fédération. Par conséquent, Mosley admet que la FIA peut être accusée d'être à l'origine des problèmes qui ont poussé Honda à stopper son engagement dans la discipline reine.
Bien évidemment, la baisse des ventes et donc des profits est la cause principale du retrait de Honda mais tout le monde sait bien que cette crise fut aussi le prétexte à stopper une gabegie financière hallucinante. Honda qui n'avait pas de sponsors en 2008 a financé elle-même son équipe à hauteur de 170 millions d'euros ! Une somme qui lui a rapporté en tout et pour tout 14 points et la 9eme place au championnat.
Max Mosley défend toutefois sa FIA. S'il reconnait qu'en pondant des règlements aussi restrictifs, la Fédération a poussé les équipes à chercher la performance dans le raffinement maximum de tous les secteurs d'une monoplace, il précise que ce fut dans un but précis: limiter la vitesse des autos et améliorer la sécurité des monoplaces.
Mais si la cause était juste, il y eut l'effet pervers. En dépensant des fortunes pour constamment améliorer des points de détails, le prix du dixième gagné a atteint des sommets faramineux.
Mosley donne en exemple, l'allégement mené sur les jantes des voitures qui a atteint un degré si extrême qu'une équipe avait le plus grand mal à y monter les pneus sans les casser.
Du coup, selon Mosley, la Formule 1 n'a plus cherché à innover et ses ingénieurs se sont contentés d'optimiser, dépensant des sommes folles pour un gain toujours plus minime. Pour illustrer ces dépenses folles qui n'amène rien au spectacle, ni au sport, ni à l'automobile, Mosley donne l'exemple d'une équipe qui utilise plus de 1000 jantes par an. Celles-ci sont fabriquées en Californie et jetées après 1 seule utilisation.
"Du fait de ces règles, les ingénieurs n'ont plus vraiment innové, et cela a détruit lentement la Formule 1."
Le constat est étonnamment lucide et j'y souscris.
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