Petit rappel pour les plus jeunes : Jacques Mesrine est certainement le plus célèbre des gangsters français. Braquages spectaculaires, règlements de compte, évasions à répétition, il avait été déclaré « ennemi public numéro un » au début des années 70. 28 ans après sa mort, sa voiture vient d'être détruite, mettant ainsi un point final définitif à l'histoire du criminel.
Lundi dernier, la destruction du véhicule de Mesrine a eu lieu dans une casse d'Athis-Mons, dans l'Essonne, sous la houlette des services des domaines du ministère des Finances.
C'est dans cette voiture, une BMW vert métallisé, immatriculée 83 CSG 75 pour être précis, que « l'homme aux 100 visages » a été abattu à Paris, plus précisément à la Porte de Clignancourt, le 2 novembre 1979. La brigade anti-gang l'avait alors mitraillé de 21 balles, blessant sa compagne au passage.
Même mort, Mesrine fait froid dans le dos et sa BMW a été acheminée à la casse sous escorte policière, au cas où un de ses admirateurs (ou anciens amis ?) se serait mis en tête de voler le véhicule. Un scénario peu probable puisque jamais personne n'a demandé à récupérer la voiture en question.
Dix jours après la terrible fusillade, la BMW avait été transportée dans un piteux état à la fourrière de Bonneuil-sur-Marne, dans le Val-de-Marne. Elle reposait donc en ce lieu depuis le 12 novembre 1979.
Pourquoi seulement 28 ans après ? En réalité, les services de l'Etat ne pouvaient faire procéder à la destruction du véhicule qu'une fois l'enquête sur les circonstances de la mort de Jacques Mesrine terminée. Et ce n'est que le 6 octobre 2006 que la Cour de cassation a confirmé la légitime défense des policiers.
La page Mesrine semble bel et bien définitivement tournée...
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