On ne va pas bouder notre plaisir, après tant de saisons d’une Formule 1 que l’élite des pilotes français a déserté, bien malgré elle. Sébastien Bourdais, en un Grand Prix, qui est aussi son tout premier, a rappelé la bannière tricolore au bon souvenir du panthéon du Sport Automobile, en marquant de son empreinte cette entame de saison 2008.
Discret jusque là et dominé lors de la phase des qualifications par son équipier Sebastian Vettel, on craignait le manceau mis sous l’éteignoir par la furia de son jeune binôme. Puis cette course australienne a eu lieu, rappelant que Bourdais n’était pas un quadruple champion Champcar au rabais.
Parti dix huitième, il a mené sa course avec autorité et intelligence passant au travers les nombreuses embûches d’une épreuve folle. Une fois l’horizon dégagé, il a ensuite sonné la charge, gérant parfaitement le capital d’une modeste Toro Rosso mise à sa disposition, et se retrouver, dans le dernier tiers de la course, à défendre une quatrième position devant Kovalaïnen, Alonso et Raïkkonen. Excusez du peu !
Sébastien a profité de ce choc des titans tout juste derrière lui pour s’échapper et la récompense était à sa portée lorsqu’à deux petits tours de l’arrivée, sa monoplace a décidé de jeter l’éponge. Une fin pour le moins frustrante, qui ne prive néanmoins pas notre Gaulois de son premier point au championnat. Mais l’essentiel aura été d’avoir montré à tout le paddock que sa place n’était pas le moins du monde usurpée. Et qu’il était bien un client sur lequel on devait compter.
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