Future Mercedes Classe S : Caradisiac vous invite au coeur des secrets de son intérieur

Achtung ! Photographies de la voiture interdites. C'était la seule et unique condition à notre participation à cette journée découverte, où les GO de chez Mercedes nous ont fait découvrir les caractéristiques, équipements et innovations de leur futur vaisseau amiral. Destinée à remplacer à la fois l'actuelle Classe S, mais aussi en quelque sorte feu la Maybach, qui n'aura pas de descendance, la nouvelle devait monter en gamme, presque obligatoirement.

D'atelier en atelier, que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur de la voiture, nous avons découvert, bien emballé dans le discours rodé des ingénieurs et des communicants, ce que seront les spécificités de cette "limousine". Si vous aviez 3 à 4 heures devant vous, on pourrait tout vous détailler dans le menu, mais comme vous perdriez patience avant la fin, nous allons nous contenter d'une sélection de ce qui est le plus intéressant.

Un confort de sofa, et mieux encore

Et nous allons commencer par le confort. Déjà sacrément poussé dans la génération actuelle, il va encore faire un bon avec la nouvelle. Et sur tous les plans, que ce soit au niveau de la sellerie, des suspensions, ou auditif. En effet, grâce à une amélioration de l'aérodynamique, spécialement au niveau de la jonction entre le toit et la lunette, puis la lunette et la malle, les turbulences ont été grandement réduites, ainsi que les basses fréquences. Couplez cela à une insonorisation encore plus poussée, dès la conception de la caisse nue, et vous obtenez un "taux d'intelligibilité" (comprenez la faculté de comprendre une discussion) en amélioration de 25 % à l'avant et de 30 % à l'arrière. La Classe S c'est 70 kg d'insonorisants de tous types, du double vitrage et une sono capable d'envoyer des "contre-sons" pour limiter le bruit ambiant de façon active.

La sellerie comporte les traditionnels sièges électriques, ventilés, massants et gonflants. Mais tout a été optimisé. On peut désormais disposer de repose-mollets à l'arrière, et les passagers peuvent désormais incliner le siège à 43 degrés. La fonction massage, comprenant 14 points de pression par coussins d'air, s'inspire de la technique des pierres chaudes. Et pour l'avoir testé, le résultat est effectivement surprenant et réaliste, accréditant les dires de Mercedes, qui affirme avoir étudié de véritables masseurs et physiothérapeutes en live pour arriver à ce résultat. C'est beaucoup plus convaincant que dans une BMW Série 7 en tout cas.

Enfin la Classe S à venir inaugurera la suspension de type "Magic Body Control". Une évolution de l'ABC (Active body control), qui utilise les services d'une caméra numérique pointée vers la route, afin d'en anticiper les déformations, et d'ajuster la dureté des suspensions en conséquence. Par exemple, si un dos-d'âne se présente, les suspensions se feront souples pour reprendre leur fermeté juste après. Anticiper plutôt que corriger donc, ce qui promet des sensations de tapis volant.

Une sono Burmester très haut de gamme

Autre fierté des représentants de la marque, la sono haut de gamme de leur dernier bébé, signée Burmester. En réalité la Classe S proposera 3 niveaux de sonorisation. Un système basique sans amplification externe à 10 HP, un premium (Burmester Surround Sound System) avec ampli séparé, et donc ce haut de gamme (Burmester High-End 3D Surround Sound System), pour un prix que l'on a refusé de nous révéler.

La puissance annoncée est de 1 540 W, qui sortent de, tenez-vous bien, 24 haut-parleurs ! Trois par portière, un au centre de la planche de bord, 4 au plafond, 3 sur la plage arrière, 2 dans le coffre. Deux caissons de basse sont enfin directement intégrés au cœur même du châssis, dans la caisse-en-blanc au pied des passagers avant. Cela permet de libérer de la place au niveau des contre-portes, et de disposer de larges et logeables bacs de portière, contrairement à l'actuelle.

Évidemment, la musicalité est au rendez-vous et la spacialisation remarquable, surtout en mode surround. Tous les réglages sont configurables à la carte, même si les modes préréglés existent. Et l'on peut à loisir privilégier l'un ou l'autre des occupants de l'auto (conducteur si l'on est seul, passager arrière droit, etc.). Mais ça, ce n'est pas nouveau.

Très joli en revanche, à l'allumage, les tweeters de portière sortent de leur logement en tournant. Plus joli encore que les tweeters de B&O qui sortent de la planche de bord chez Audi sur les A6 ou A8.

Et le volume sonore, vous vous en doutiez, suffirait à réveiller un mort, mais même à (très) fort volume, la distorsion est absente, et toutes les fréquences restent claires. De la belle ouvrage, qui ravira les mélomanes.

Un vrai parfumeur d'ambiance

La future Classe S inaugure aussi (chez Mercedes) le parfumeur d'ambiance. Du connu me direz-vous, on fait ça depuis bien longtemps chez PSA. Rien à voir, nous ont répondu les concepteurs du système. Évidemment, ils n'allaient pas nous dire le contraire. Cela dit, on est ici loin des senteurs industrielles moyenne gamme de chez Citroën (ne vous méprenez pas, ça a le mérite d'exister chez un généraliste). Mais ici, Mercedes a fait appel à un véritable parfumeur pour réaliser des fragrances haut de gamme. En l'occurrence Marc Vom Ende, qui a créé 4 parfums très différents afin de plaire à chacun. Nous avons donc Nightlife Mood, Sports Mood, Downtown Mood et Freeside Mood.

Ils sont contenus dans des flacons qui n'ont rien à envier à ceux de parfumeurs de luxe, et les parfums transitent par un circuit d'air séparé qui permet de choisir manuellement l'intensité de la diffusion des molécules odorantes dans l'habitacle. Les 4 parfums sont bien sûrs interchangeables. Et chaque recharge coûte 59 € pour une durée de vie moyenne de 700 à 900 heures. On peut aussi disposer d'un flacon vide dans lequel il est possible de mettre son propre parfum ou de faire son propre mélange, qui aura dans ce cas une durée de vie moindre.

Des équipements à foison et un habitacle illuminé

La génération actuelle faisait déjà bonne figure en terme d'équipement. Mais là, on en rajoute une couche et les technologies intégrées sont à la pointe de ce qui se fait de mieux.

Par exemple, toute l'instrumentation est remplacée par un set de 2 écrans de 12,3 pouces de diagonale (31 cm environ), semblant flotter dans son logement. Oui, il a un côté flottant accentué par les lumières d'ambiances présentes partout dans la voiture. On peut donc à loisir personnaliser sa Classe S. Sept couleurs sont disponibles (bleu, rouge, blanc, violet, vert, jaune, orange) et l'intensité est à chaque fois réglable de 0 au maxi. De quoi choisir entre une ambiance zen (blanc intensité 1) ou sport (rouge intensité 5) en passant par un relaxant vert intensité 3 par exemple. Et les couleurs sélectionnées l'ont été pour être en harmonie avec les couleurs de planche de bord et de sellerie, de façon à ce que rien ne choque (dixit Mercedes). Ces écrans affichent tout ce qui a rapport à la conduite devant le conducteur, et tout ce qui a rapport avec la voiture et le multimédia à droite.

Par ailleurs la future Classe S pourra disposer en première mondiale d'accoudoirs chauffants. Aussi bien centraux que latéraux. Oui, en plus bien sûr des sièges et volant, comme d'habitude. Puis aussi d'airbags de ceintures à l'arrière (première mondiale, même si la Mondeo 4 en disposera mais un peu plus tard, sa commercialisation étant retardée). Concernant les ceintures, sachez aussi que les réceptacles des boucles sont motorisés, c'est à dire qu'ils remontent pour faciliter le bouclage avant de redescendre pour plaquer la ceinture au corps.

Au niveau multimédia, la dotation pourra également être au top, puisque l'on dispose de toutes les connectivités existantes (wi-fi, Bluetooth, Internet on board, accès aux radios internet, accès aux réseaux sociaux, mise à disposition des cartes de Google Maps, de Google Street View). Le GPS affiche les bâtiments en 3D dans des vues réalistes.

Chaque passager peut contrôler son espace indépendamment tandis que chacun peut envoyer du contenu à un autre d'un simple clic. L'écran dispose évidemment de la fonction splitview, qui permet de voir 2 contenus différents selon la place que l'on occupe, sur un même écran.

Tout peut se commander avec la molette centrale, à la voix, ou bien avec une télécommande capable de contrôler 100 % des fonctions. Les touches physiques sont donc réduites au minimum sur la console centrale. On en dénombre 11 qui servent à la climatisation, et quelques-unes entre les passagers avant pour la radio, le reste est sur le volant et sur les contre-portes. Et l'ergonomie semble en amélioration, même s'il est évident qu'il faudra quelques jours/semaines/mois aux futurs propriétaires pour faire le tour des possibilités de la voiture dans sa version la plus équipée. Pas de fonction tactile encore une fois. Mercedes fait donc définitivement partie de l'école qui pense que ça laisse de vilaines traces de doigts.

Terminons par la qualité des matériaux et des assemblages. De ce que nous avons pu voir, Mercedes va très nettement reprendre la main sur la concurrence. C’est-à-dire qu'on peut ou pas aimer le dessin de cet intérieur, mais les cuirs, bois et métaux précieux utilisés, tout comme les finitions et assemblages sont pour nous désormais une référence. Le tout étant à vérifier avec des modèles plus "entrée de gamme" et à la lumière du jour.

Par contre, il est aussi assez clair que les tarifs devraient augmenter. Dans le cas contraire, Mercedes aurait réussi un véritable tour de force.