Max Mosley a décidé. Il faut dire que le délai de réflexion accordé aux constructeurs avait déjà franchi sa limite depuis deux semaines, sans que rien ne pointe à l'horizon, quant à une prise de position. Le sujet n'est pourtant pas anodin : Quid des moteurs pour la Formule 1 des prochaines années ?
Faut-il continuer à les faire évoluer à grand renfort de moyens, permettant ainsi à la discipline de garder sa réputation de vitrine technologique, pour, peut-être, mieux attirer encore les grands noms de l'industrie automobile désireux de montrer leur savoir faire ?
Ou est-il temps de calmer le jeu avant que l'ensemble du plateau ne s'écroule pour de bon, la sélection par l'argent étant par trop impitoyable et les conseils d'administration capables de décider un retrait sans sommation ? Mais au risque d'apparaître, à terme, d'une telle fadeur technique que les mêmes blasons se lassent progressivement pour se tourner vers d'autres disciplines.
La Fia a tranché le nœud gordien et a choisi cette dernière option. Qu'on se le dise, les V8 entrent dans l'ère glaciaire. Les voilà figés, et ce rétroactivement depuis le dernier GP d'Angleterre. Mieux, Max Mosley escompte bien que cette règle entre en vigueur dès l'année prochaine. Il ne sert plus à rien, en effet, de dépenser ses sous dans ce domaine, pour seulement une seule saison. Mais pour ça, il faudra que tout le monde en soit d'accord.
Voilà, mine de rien, un nouveau chapitre qu'entame la Formule 1. Avec un goût de retour vers un passé où Cosworth fournissait le plateau. Là, les mécaniques seront différemment badgées, mais guère fondamentalement différentes.
Et c'est aussi, et peut être surtout, la garantie pour les douze équipes qui feront la discipline de 2008, de se voir indirectement garantir des moteurs, que les constructeurs peuvent, à présent mettre à l'encan.
Déjà qu'ils étaient assurés d'un manufacturier unique, c'est une nouvelle philosophie qu'entrevoit la Formule 1.
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