La dernière ligne droite européenne se dessine sous le trait d’un circuit tumultueux, riche en émotions et adoré de tous : Spa-Francorchamps. Comme toutes les écuries, le Team ING Renault s’apprête à envoyer ses deux gladiateurs sur le Toboggan des Ardennes. Renault, en tant qu’écurie, n’a gagné qu'un seul GP à Spa en 1983 avec Alain Prost. En tant que motoriste, la marque au losange a gagné sur cette piste, pour la dernière fois en 1995, permettant à un certain Michael Schumacher de gagner une nouvelle victoire et d’accéder, quelques semaines plus tard à son deuxième titre de Champion du Monde. Aujourd’hui, les années 90 sont loin et le V10 oublié. Heikki Kovalainen et Giancarlo Fisichella, devront faire avec un RS27 V8 bien moins performant que celui de 2006 pour tenter de récolter quelques points de plus. Pour le pilote finlandais, la piste de Spa sera une première en tant que pilote titulaire, mais pour son coéquipier, ce sera un simple retour accompagné, peut-être d’un petit pincement au cœur car, en 2005, le pilote italien avait terminé le GP de Belgique dans le décor.

« Le tracé de Spa est vraiment très beau, très vallonné avec des combinaisons de virages très intéressantes pour les pilotes et pour les ingénieurs. C'est sans doute un des plus beaux rendez-vous du calendrier et un superbe challenge pour les pilotes avec notamment les virages 2, 3 et 4 de l'Eau Rouge. C'est ce que je qualifierai d'un circuit ancienne mode, non pas en termes d'infrastructure mais en termes de tracé. C'est un circuit très rapide avec des virages très exigeants, presque dangereux. A Spa, le pilote peut vraiment faire la différence. Même si sa voiture n'est peut-être pas fantastiquement bien réglée ou même la meilleure du plateau, le pilote pourra, s'il est très courageux, entrer plus fort, accélérer plus tôt, ne pas lever le pied. Sur ce tracé, on voit vraiment la différence entre les pilotes et je pense que c'est ce qui plaît ! » a commenté Heikki Kovalainen

« C'est un circuit exceptionnel, c'est vrai et sans doute le meilleur du point de vue des pilotes. L'Eau Rouge est un virage fabuleux, très impressionnant derrière le volant même si avec le V8, il est tout de même moins exigeant. Mais c'est un circuit où le pilote est un paramètre important si ce n'est primordial et c'est d'autant plus excitant ! » a déclaré Giancarlo Fisichella